Invité au micro de Frédéric Duval sur Lyon 1ère samedi 11 février, le maire de Corbas Alain Viollet (DVG) est revenu sur son mandat et ses combats, au premier rang desquels, son opposition à l’expansion de l’autoroute A46.
« Je m’inscris dans une lutte que l’on mène depuis des années avec d’autres élus et des associations, pour que ce projet n’aboutisse pas ». À l’instar de nombreux maires concernés par cette modification, Alain Viollet, maire de Corbas ne croit pas aux bienfaits d’un élargissement de l’autoroute A46. Plutôt que de fluidifier le trafic comme l’assurent l’opérateur autoroutier Vinci et l’État, « cette extension risque de déporter des flux incroyables sur l’Est lyonnais », déplore l’édile.
Fin 2021, la concertation sur l’aménagement de l’A46 sud entre le Ministère des Transports et les élus métropolitains de Lyon s’était achevée sur un vent de contestation. Le point noir : l’élargissement de l’A46 sud actuellement à deux fois deux voies, à deux fois trois voies. À l’époque le sous-préfet en charge de Rhône Sud, Benoît Rochas, avait fait valoir les risques de saturation de l’A46, et la nécessité d’augmenter les capacités de flux sur la portion sud de l’A46.
Un manque de concertation
Un discours qui avait mis vent debout les oppositions au projet d’extension de l’autoroute, au premier rang desquels les maires des communes concernées par l’élargissement, dont Alain Viollet qui s’est réjouit de la décision du ministre des Transport Clément Beaune, de geler le projet d’expansion. « La détermination est réellement sans faille. L’opposition des maires qui sont concernés par ce projet n’est pas anodine, et j’ai bon espoir que ce projet n’aboutisse pas », veut croire Alain Viollet.
Lors de sa venue à la préfecture du Rhône le 21 novembre dernier, Clément Beaune avait en effet reconnu « l’insuffisance de concertation » autour du projet porté par le gouvernement. Le ministre des Transports « a assuré qu’il reviendrait en juillet 2023 pour réétudier la question et envisage une décision finale à l’automne 2023 », affirme l’édile.
Des alternatives à l’élargissement
En attendant, le ministre semble rester ouvert à d’autres propositions qui prendraient en compte l’ensemble des considérations écologiques, telles que le covoiturage ou le développement de mobilités douces.
Le premier magistrat de Corbas a quant à lui annoncé que des travaux étaient en cours dans sa commune afin de faciliter et de fluidifier les déplacement des habitants. Des bus « plus rapides » doivent également être mis à disposition, « une volonté de la métropole », précise l’élu, qui permettra au « bus 54, qui amène les Corbasiens à Vénissieux de gagner à peu près 20% de son temps de trajet, soit 4 à 5 minutes de gagner sur un trajet complet ». La ville de Corbas s’inscrit également dans le projet des grandes voies lyonnaises porté par la métropole, et qui devrait voir le jour à horizon 2030 avec un « raccordement à la ligne 1 qui nous reliera à Feyzin et une voie qui partira de Corbas pour aller à Rillieux ». Un tracé qui, promet l’élu, permettra aux corbasiens de « se déplacer en toute sécurité avec des parcours tout à fait adaptés ».
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