LYON 1ère

LES MÉTIERS DU SEXE, UN SUJET TABOU

Paul Bourret

Paul Bourret

Connaissez-vous les métiers du sexe ? Comment les travailleurs se sont-ils adaptés durant la crise, quels sont les activités les plus insolites et les questions qui se posent autour de la légalisation. Paul Bourret était l’invité du Grand Direct ce matin, le point sur un sujet encore tabous dans notre pays.

Qu’est-ce qu’un métier du sexe ?  C’est une activité qui consiste tout simplement à procurer une excitation ou un plaisir sexuel contre une rémunération.

Il seraient aujourd’hui entre 30 000 et 50 000 travailleurs et travailleuses du sexe en France. Pendant la crise sanitaire, ce sont les plateformes vidéos sur internet comme onlyfans, camcoquine qui ont explosé, même si la profession en elle-même a souffert.

Quels sont les différents métiers du sexe ?

Insolites ou pas, ils sont nombreux, et sous différentes formes. On peut retrouver des métiers comme dominatrice, une posture qui était réservée aux hommes. Les femmes s’y mettent aussi. Cela se traduit par une attitude de pouvoir et d’autorité vis-à-vis du ou des partenaire dominé.

Au-delà des métiers plus « classiques » comme prostitué, Escort, les massages Thaï sont considéré comme tel, car on peut noter une détente sexuelle à l’issue de l’acte. Plus récemment on le fétichisme sexuel a fait parler, (les fétichistes des pieds !). C’est lorsque l’excitation est provoquée par un fétiche, c’est-à-dire par une partie du corps, un objet, ou une matière dotée d’un pouvoir symbolique fort.  Enfin, Le BDSM («bondage, domination, sado-masochisme»)  sont plus caractérisés comme les jeux de rôles à saveur érotique avec même parfois de légères violences physiques ou de la sodomie à l’aide de jouets sexuels.

Un légalisation à venir ?

La légalisation de la globalité des métiers du sexe n’est pas pour l’instant. Cependant, s’il y a bien une loi qui a fait débat ces derniers temps, c’est bien celle de la pénalisation des clients. Cette dernière serait la cause des mauvaises conditions de vie des travailleurs du sexe.

Que dit-elle ? Les prostituées sont considérées comme des victimes qu’il faut protéger et les clients sont des délinquants qu’il faut punir. Elle peut être sanctionné par une contravention de 1 500 euros, et jusqu’à 3 500 euros en cas de récidive. Le problème, c’est que cela baisse les tarifs ainsi que les revenus pour les travailleurs du sexe.

Le Canada a récemment abandonné cette loi, à savoir si la France suivra le même chemin.

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