Dans le cadre de l’affaire de la Lyonnaise tuée en Italie, le principal suspect, à savoir son compagnon, a été déféré par le parquet de Grenoble. Deux enquêtes sont en cours pour meurtre et violation de son contrôle judiciaire.
L’enquête progresse dans l’affaire de la jeune Lyonnaise tuée en Italie. Le principal suspect est le compagnon de la victime, Auriane Laisne. Celui-ci avait interdiction d’entrer en contact avec elle. En effet, Teima Sohaib, Italien d’origine égyptienne, était placé sous contrôle judiciaire après une plainte de la jeune femme pour violences conjugales et menace. Mais cette dernière avait finalement retiré sa plainte.
Par ailleurs, l’homme de 21 ans a été déféré ce jeudi après-midi à Grenoble où il habite. Interpellé mercredi soir, il est maintenant placé en détention provisoire. Deux enquêtes sont en cours, pour meurtre ainsi que violation du contrôle judiciaire. D’après ANSA, le procureur du Val d’Aoste, Lucca Ceccanti, affirme qu’il « s’agit d’un féminicide classique motivé par un motif de possessivité et d’emprise sur la volonté de la victime […] avec des indices sérieux de préméditation ».
Pour rappel, Auriane, une jeune femme de 22 ans originaire de Saint-Priest, a été retrouvée le 5 avril dernier sans vie dans une église abandonnée du Val d’Aoste. Elle avait été poignardée au niveau du cou et de l’abdomen.
Deux enquêtes distinctes pour le suspect
« Il faut bien scinder les deux affaires », précise Me Julien Paris auprès du Progrès. D’une part, le Grenoblois s’est vu signifier le mandat d’arrêt européen par les autorités judiciaires italiennes. Dans l’attente d’une audience devant la chambre de l’instruction prévue jeudi 18 avril, il a été placé sous détention extraditionnel par un juge de la cour d’appel.
Par ailleurs, le jeune homme a été présenté à un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire pour la violation de son contrôle judiciaire. Dans ce cadre-là, il a doublement été placé en détention provisoire avant son jugement le 3 mai. Il s’agit ici d’une procédure correctionnelle pour un délit, qui n’a pas de lien direct avec la mort d’Auriane.
