Face à la hausse des trafics de stupéfiants, la Région Auvergne-Rhône-Alpes déploie une expérimentation inédite. Des brigades cynophiles interviendront prochainement dans plusieurs lycées du territoire. L’objectif : dissuader et prévenir la consommation de drogue chez les jeunes.
La collectivité régionale renforce sa lutte contre les trafics de stupéfiants dans les établissements scolaires. Elle lance une expérimentation de brigades cynophiles, composées de chiens dressés pour détecter les drogues, dans plusieurs lycées du territoire.
Présentée lors de l’assemblée plénière régionale, cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre la consommation de stupéfiants. Depuis 2016, la Région a investi plus de 102 millions d’euros pour sécuriser les lycées : filtrage, vidéosurveillance, équipes mobiles. Mais selon Renaud Pfeffer, vice-président délégué à la sécurité, la situation s’est aggravée : « On constate une augmentation des trafics et de la consommation de stupéfiants, surtout depuis 2020. On parle pour la cocaïne, d’un véritable tsunami blanc. »
Les brigades cynophiles effectueront des passages inopinés dans les couloirs, les cours ou les sanitaires des établissements. Elles agiront en lien avec la police, la gendarmerie, la justice et les lycées. L’objectif est double : dissuader et faire de la prévention.
Pour Catherine Staron, vice-présidente déléguée aux lycées, cette démarche vise à protéger la jeunesse : « Nos enfants ne sont pas épargnés par ce fléau. Il faut tester pour qu’ils évitent de tomber dans des addictions qui peuvent briser des vies. »
De son côté, Fabrice Pannekoucke, président du conseil régional, assume une politique jugée parfois trop sécuritaire : « Nous faisons face à une société gangrenée par la drogue. Certains crient au loup, mais il est de notre responsabilité d’agir dans les lycées. »
L’élu souhaite désormais signer une convention commune avec l’ensemble des partenaires concernés. Les premiers établissements visés devraient se trouver dans les zones les plus touchées, notamment à Lyon et Grenoble.