LYON 1ère

Chantage à la sextape : le maire de Saint-Etienne condamné à 4 ans de prison ferme et 5 ans d’inéligibilité

Axel Defrance

Axel Defrance

La justice a tranché ce lundi 1ᵉʳ décembre. Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, est reconnu coupable dans l’affaire du chantage à la sextape visant son ancien premier adjoint. Le tribunal correctionnel de Lyon le condamne à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate.

Une condamnation lourde pour chantage et détournement de fonds publics

Les juges retiennent trois infractions : chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.

Cette décision confirme des réquisitions élevées en septembre, lorsque la procureure Audrey Quey avait demandé une peine encore plus lourde, estimant que le maire jouait « un rôle central » dans le dispositif.

L’affaire remonte à 2015. Gilles Artigues, premier adjoint centriste, figure connue pour ses positions conservatrices et son engagement catholique, est filmé à son insu avec un prostitué dans une chambre d’hôtel à Paris. Cette vidéo devient ensuite un moyen de pression politique utilisé pendant plusieurs années.

Au procès, plusieurs anciens collaborateurs du maire reconnaissent leur rôle et affirment avoir agi avec l’aval de Gaël Perdriau.

Des conséquences immédiates pour la mairie de Saint-Étienne.

La peine s’applique immédiatement, ce qui retire au maire la possibilité d’exercer ses fonctions. Il écope également d’une amende de 50 000 euros.

Durant les audiences, Gaël Perdriau assurait qu’il quitterait ses mandats « si la moindre culpabilité était retenue ». Il a annoncé faire appel de sa condamnation.