Crédit photo : l’Entourage
L’association l’Entourage aide les sans-abris dans Lyon depuis plusieurs années contre l’isolement. Avec le dernier chiffre de 535 morts de la rue, l’entraide est devenue plus qu’une nécessité. Marine Cadene était l’invité du Grand Direct, ce 31 mars, pour parler de la situation.
Forte d’une nouvelle équipe, l’association Entourage à Lyon continue ses actions pour aider les sans-abris. Depuis plus de trois ans, elle aide « les SDF contre l’isolement grâce à un réseau de proximité de voisins solidaires. » Sensibiliser, créer du lien et remobiliser, sont les trois piliers qui rythment l’Entourage jour après jour.
Tous les samedis, et ce même pendant le confinement et le couvre-feu, l’association « effectue des rencontres nomades. » Elle se déplace dans les rues lyonnaises à la rencontre de SDF pour partager un moment avec eux. Créer du lien, échanger, discuter ou encore pour recenser les besoins auxquels ils peuvent répondre. Des actes bénévoles, bienveillants et nécessaire.
Grâce à leur application totalement gratuite et disponible pour tous, les sans-abris peuvent demander ce qu’ils ont besoin, et les bénévoles peuvent mettre à disposition des objets. « Je cherche un coiffeur dans Lyon, pour avoir une tête d’humain, pour mon prochain rendez-vous professionnel », « J’ai un chien et je cherche des croquettes pour subvenir à ses besoins », ou encore « Quelqu’un aurait un vélo pour aller travailler ? », voici les annonces qu’à pu lire Marine ce matin.
« Cette application, c’est vraiment une cartographie des besoins dans Lyon. »
Une rue sans pitié
Même si la trêve hivernale est repoussée d’un mois, comme l’an passée, cela n’empêche pas la rue de prendre des vies. Le Collectif Les Morts de la Rue ont recensé 535 morts de la rue en France. Le chiffre est dur, mais réel. « Avec le couvre-feu et l’épidémie, il est difficile d’entourer les SDF, mais c’est pourtant une nécessité. »
Du côté des sans-abris, « la lassitude s’est installée, la covid-19 n’est plus au centre des conversations, on s’y est habitué », et le confinement ne change plus grand chose pour ces personnes. « La rue reste un miroir de la population. » Même si aucune véritable étude démontre que les sans-abris seraient plus touchés par la pandémie, « pour certains d’entre eux c’est dangereux. Il y a des sources de comorbidités dans la rue. »
Il est possible de soutenir Marine et l’Entourage via leur site, leur application ou par mail : marine@entourage.social