Un détenu incarcéré dans le quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil a obtenu une permission de sortie pour se rendre ce lundi en région lyonnaise. Condamné pour trafic de stupéfiants et libérable en 2029, l’homme doit passer un entretien avec un employeur potentiel.
Ce détenu de 52 ans fait partie des cent figures du narcotrafic transférées cet été dans la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. C’est un établissement pilote prévu pour isoler les criminels les plus dangereux du pays. Le directeur de la prison et le parquet de Béthune s’étaient opposés à sa demande. Le juge d’application des peines a pourtant donné un avis favorable, confirmé ensuite par la chambre d’application des peines de Douai.
La sortie s’effectue aujourd’hui, avec un départ à 7 heures et un retour prévu avant 21 heures. Son épouse l’accompagne pour l’aller-retour vers la région lyonnaise. Les forces de l’ordre locales sont prévenues et un dispositif de surveillance est mis en place.
Une décision incomprise
Le syndicat UFAP–Unsa Justice a vivement réagi dans un communiqué. Il dénonce « une décision totalement déconnectée des réalités et des contraintes imposées aux personnels ». Selon lui, cette permission fragilise le « régime ultra-renforcé » voulu pour ce nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée.
Le syndicat parle d’un « affront à la sécurité » et s’interroge sur le message envoyé « aux citoyens à qui l’on promet cohérence et fermeté ».
Un représentant local souligne également l’incohérence du dispositif : « Ces détenus sont censés être dangereux pour la société. On les coupe de l’extérieur, et là il va sortir seul et revenir tranquillement le soir. On a du mal à comprendre ».







































































































