Crédit photo : Un défi avec moi
Parcourir 5 000 kilomètres pour sensibiliser aux risques d’AVC. C’est le défi que s’est lancé un artisan du Gard. Durant son parcours, il est parti à la rencontre de Jessica Jacques, victime d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 31 ans. Ils étaient tous les deux présents dans le Grand Direct pour parler de cet incroyable challenge.
Un Français de 49 ans, issu du Gard, s’est lancé un défi fou : parcourir un tour de France de 5 000 kilomètres pour sensibiliser aux risques d’AVC, notamment pédiatriques, qui touchent, chaque année, 1 000 enfants en France. Bruno Boulard s’est fixé cet objectif en 2016, lorsque son frère a été touché par un AVC, entrainant trois semaines de comas.
Bruno Boulard enfourche donc son vélo, tous les jours, pour réaliser ce défi et rencontrer des enfants touchés par ces accidents vasculaires cérébraux. Et l’une des étapes de son périple l’a mené à Bourgoin-Jallieu, pour rencontrer Jessica Jacques. Cette rhodanienne a été victime d’un AVC à l’âge de 31 ans et, tout comme Bruno, souhaite alerter sur les risques de cet accident qui touche, chaque année, 150 000 personnes.
Quatre ans après, confie avoir « bien progressé ». Elle explique également avoir retrouvé une vie « pratiquement normale », malgré le fait qu’elle n’a pas encore retrouvé une activité professionnelle. « Malgré le handicap et les séquelles, je profite de la vie. »
5 000 kilomètres pour une campagne de prévention
Si Bruno Boulard et Jessica Jacques souhaitent autant sensibiliser aux dangers de l’AVC, c’est parce qu’aujourd’hui, il n’existe aucune campagne de prévention. Bruno explique que « plus de 50 % de la population ne connait même pas les symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Donc quand une personne ou un enfant fait un AVC, les personnes ne savent pas le reconnaitre et n’appellent pas rapidement les urgences. »
Et si cet artisan du Gard s’est lancé dans cet incroyable défi, c’est également pour aider les enfants. « Je me suis rendu compte qu’en donnant de la visibilité à ces enfants, les gens comprennent leur handicap et ne se moquent plus d’eux. » Il réalise donc ce challenge « sans entrainement et sans assistance ». Il veut démontrer que « lorsqu’on se fixe un objectif, on peut y arriver, malgré les douleurs physiques, le froid, la pluie, le vent, la solitude et la fatigue. Comme le font toutes ces victimes d’AVC pour réapprendre à marcher et à parler. »
Comment détecter un AVC ?
D’après Jessica Jacques, « 80 % des AVC sont évitables ». La première étape étant de reconnaitre les signes. Et pour cela, elle s’explique qu’il faut, littéralement réagir « VITE ». Cet acronyme qu’elle a créé signifie qu’il faut bien observer le visage, voir « si la personne en face de vous a le sourire tordu, le visage affaissé ». L’AVC altère également la vue, entrainant « un champ visuel éteint ». Un autre symptôme est « l’inertie d’un membre, c’est-à-dire la difficulté à lever son bras ou sa jambe ». Des troubles de l’équilibre et de la parole peuvent s’ajouter à cela. Il faut donc réagir « vite » et rapidement composer le 15 que la personne puisse être secourue.
Pour prévenir des AVC, Jessica explique qu’il faut « avoir une alimentation équilibrée, voir régulièrement son médecin pour contrôler sa tension, être suivi pour son cholestérol, son diabète, ne pas être sédentaire et faire trente minutes d’activité sportive par jour ». D’après elle, ces conseils peuvent prévenir 80 % des AVC mais il en existe toujours 20 % aux origines inexplicables.