LYON 1ère

« LA RÉALITÉ HOSPITALIÈRE EST CATASTROPHIQUE »

Amandine Rousset

Amandine Rousset

Le vendredi 9 avril, au sein du local de la CGT du Vinatier, une conférence de presse a eu lieu. A cette occasion, du personnel de l’hôpital Desgenettes, d’Henry Gabrielle et du Vinatier se sont rassemblés. Se sont joint à eux des membres de la CGT du Vinatier. Ensemble, ils ont dénoncé ce qu’ils décrivent comme un « scandale sanitaire. »

Les membres de la CGT du Vinatier accompagnés du personnel hospitalier d’Henry Gabrielle, de Desgenettes et du Vinatier crient au scandale. Assis autour d’une table lors d’une conférence de presse le vendredi 9 avril, ils dénoncent l’inactivité de l’hôpital militaire lyonnais. Alors que les hôpitaux régionaux sont saturés, l’hôpital Desgenettes n’est pas réquisitionné. Ce dernier est le seul des huit hôpitaux militaires à ne pas être mobilisé pour la crise sanitaire. Sur une capacité de 320 lits, seulement 106 sont occupés. Environ 500 soignants professionnels sont sans activité. « Ils ne sont pas mobilisés, ils ne font rien ». Depuis les vacances scolaires de février le service d’urgence ne fonctionne qu’en journée, et cela en raison de la démission de trois médecins urgentistes. Selon la CGT, « la situation est paradoxale à la crise sanitaire. » Une demande de mobilisation du site a été faite à la préfecture mais le préfet du Rhône et l’Agence Régionale de Santé n’ont pas donné suite.

UN PROJET DE DÉLOCALISATION D’HENRY GABRIELLE

Situé à la périphérie de la métropole lyonnaise, l’hôpital Henry Gabrielle a lui aussi des revendications à faire. Accueillant les personnes handicapées, cet établissement possède à sa disposition un parc boisé destiné au bien-être et à la rééducation des patients. Les Hospices Civiles de Lyon souhaitent fermer ce site et construire un bâtiment destiné à l’accueil de patients handicapés physiquement au sein du Vinatier. Le Vinatier accueille à l’heure d’aujourd’hui des personnes atteintes de troubles psychiatriques. « La cohabitation entre des personnes handicapés physiquement et psychiquement n’est pas une bonne idée » selon le personnel d’Henry Gabrielle. Un projet de délocalisation du site avait déjà été abordé en 2016 mais avait échoué. Actuellement, le projet mis en avant par les Hospices Civiles de Lyon inquiètent les patients et le personnel.