LYON 1ère

DAVID KIMELFELD : MÉTRO E : « C’EST LA PREMIÈRE FOIS QU’UN EXÉCUTIF, DANS L’HISTOIRE DE LA MÉTROPOLE DÉCONSTRUIT CE QUI A ÉTÉ FAIT AVANT ! »

Christian Bouvier

Christian Bouvier

Cette semaine, dans l’émission politique de Lyon 1ère, Frédéric Duval s’est intéressé à David Kimelfeld, l’ancien président de la métropole pour savoir ce qu’il devenait, et quel était son rôle actuel puisqu’il est toujours élu à la métropole de Lyon et 30e conseiller membre de la commission permanente en charge du développement solidaire et action social. Il est par ailleurs Président du Groupe Progressistes de la métropole et membre de la république en marche.

Après avoir échangé avec Frédéric Duval sur l’actualité chaude du moment, notamment à la Guillotière, très médiatisée dans les chaines d’infos nationales, David Kimelfeld connait bien le fonctionnement et les rouages de la métropole, qu’il a présidé pendant pratiquement 3 ans. Aujourd’hui, il est passé de l’autre côté, puisqu’il est toujours élu à la métropole, mais dans un rôle d’opposition : une opposition qu’il considère être comme une opposition constructive.

« Il y a un certain nombre de mesures qu’à pris la métropole que j’ai soutenues, comme par exemple le revenu minimum pour les jeunes, le RSJ. Une opposition constructive, ce n’est pas une opposition systématique et on vote pratiquement 8 délibérations sur 10 ».

Dans la 2e partie de l’entretien, David Kimelfeld nous a rappelé toutes les compétences qu’exerce la métropole depuis la naissance jusqu’au vieillissement. Une métropole qui est compétente pour la petite enfance, pour l’éducation avec les collèges, le handicap, le vieillissement, la voirie etc…

« La métropole de Lyon a énormément de compétences et le paradoxe c’est que cette métropole reste, pour l’instant, très éloignée de ses habitants ».

En terme de mobilité, David Kimelfeld estime que la métropole avait déjà engagé de grands chantiers pour réduire la place de la voiture en ville et proposer des alternatives : pistes cyclables, voies sur berges, Velov etc… Développement du tramway et bien sur développement du métro, notamment avec la validation d’un métro E dans l’ouest lyonnais pour désengorger les communes de Tassin, Francheville, Craponne, Ste Foy les Lyon et le 5e arrondissement etc…

« Concernant le Métro E : C’est la première fois, dans l’histoire de la ville ou l’histoire de la métropole, qu’un exécutif, déconstruit ce qui s’est fait avant ! Ce n’est pas dans la tradition et ce n’est pas très logique : La concertation avait déjà eu lieu, donc les choses étaient tranchées et on ne peut pas remettre en question la concertation ! ».

David Kimelfeld est revenu ensuite sur le quartier de Gerland et notamment sur les anciennes usines Fagor Brandt, vouées à devenir, selon le souhait de Bruno Bernard, un centre de maintenance pour le Sytral alors que l’ancien président de la métropole, avait souhaité en faire un lieu de culture et de vie avec des évènements type : Nuits Sonores, Lyon Street Food Festival, Biennale d’art contemporain et de la danse ».

« Je pense que c’est une erreur : Bruno Bernard a considéré, seul, que cet urbanisme transitoire, cette friche culturelle, unique en son genre à Lyon, il n’y a pas de lieu équivalent à Lyon pour mener une telle aventure, c’est de la rayer d’un trait par le président de la métropole pour y mettre un centre de maintenance pour les tramways ».

David Kimelfeld déplore que le maire de Lyon, Grégory Doucet, n’ait pas résisté pour défendre son territoire.

Enfin, David Kimelfeld nous a livré son analyse à 150 jours de présidentielles et ses inquiétudes sur le niveau du débat politique et le virage très dangereux de l’extrême-droitisation de la parole publique en France….

Retrouvez dans le lien ci-dessous l’intégralité de l’entretien diffusé sur Lyon 1ère :