Invisible et inodore, le monoxyde de carbone provoque chaque hiver des intoxications graves dans la région. Les pompiers et l’ARS alertent sur une hausse marquée des cas et rappellent les gestes essentiels pour éviter tout risque.
Un bilan en nette augmentation
Le monoxyde de carbone est un gaz qui provient d’une combustion incomplète de bois, gaz, charbon ou carburants, et s’accumule dans un espace mal ventilé.
En 2024, la région a recensé 178 épisodes d’intoxication, pour un total de 692 personnes touchées. Plus de la moitié a été hospitalisée et trois personnes sont décédées. Ces chiffres sont en forte hausse par rapport à 2023, qui comptait 147 épisodes et 336 victimes.
Depuis le début de la période de chauffe, 25 nouveaux cas ont déjà été signalés. « La plupart sont liés à un appareil mal entretenu, un conduit d’évacuation défaillant ou une aération insuffisante », explique Ysaline Cuzin, chargée de mission à l’ARS Auvergne–Rhône-Alpes.
Le SDMIS rappelle également l’ampleur de ces interventions. « Dans la Métropole en période hivernale, c’est deux à trois interventions par jour pour une suspicion d’intoxication au CO », indique Cédric Pasquier, capitaine au SDMIS.
Le monoxyde de carbone est inodore et invisible. Il peut provoquer des maux de tête, des vertiges ou une perte de connaissance en quelques minutes. Une exposition importante peut entraîner un coma ou un décès.
Les gestes pour se protéger
Les autorités rappellent que 80 % des intoxications concernent les particuliers, principalement avec des chaudières, poêles ou chauffages d’appoint. Elles recommandent de faire vérifier son installation dès la fin de l’été, de ramoner les conduits et de ne jamais obstruer les aérations.
Pendant l’hiver, aérer son logement au moins dix minutes par jour minimum est indispensable.
« Si les symptômes sont partagés par plusieurs personnes, c’est sûrement une intoxication au CO », souligne Cédric Pasquier.
Le bon réflexe est d’ouvrir immédiatement les fenêtres, couper l’appareil émetteur, évacuer les lieux et appeler les secours (112, 18 ou 15). Les victimes peuvent nécessiter une prise en charge hospitalière ou un passage en caisson hyperbare. Ce dispositif médical expose brièvement le patient à une forte concentration d’oxygène pour éliminer rapidement le CO dans le sang.

Les recommandations valent aussi pour les professionnels de l’hébergement, de la restauration et tous les lieux recevant du public.








































































































