C’est un coup de massue pour Villefranche-sur-Saône. Le groupe Danone a annoncé la fermeture de son site Blédina, spécialisé dans les céréales infantiles, d’ici la fin de l’année 2027. L’usine, qui emploie 117 salariés, souffre de grandes difficultés économiques.
Une activité en déclin depuis vingt ans
L’usine Blédina, qui produit des céréales pour enfants sous les marques Blédine et Phosphatine, voit sa production chuter depuis deux décennies. Selon Danone, les volumes ont baissé de 50 % depuis 2007, notamment à cause de « la décroissance structurelle du marché européen, pénalisé par la baisse de la natalité et l’évolution des modes de consommation », ainsi qu’un « déficit de compétitivité sur le marché africain ».
Le directeur du site, Timothée Coppéré, a déclaré dans un communiqué : « Malgré tous les efforts et investissements déployés par l’entreprise et l’engagement continu de nos collaborateurs, nous sommes contraints d’envisager la fermeture du site. » Danone précise avoir investi près de 134 millions d’euros en dix ans, dont 50 millions pour moderniser l’usine et 84 millions pour compenser les pertes d’activité. Le site ne tourne plus qu’à la moitié de ses capacités. Selon Le Figaro, l’usine perd environ 15 millions d’euros par an, et une partie de sa production sera transférée en Pologne.
Danone promet un accompagnement des salariés
Le groupe s’engage à proposer un emploi en France à chaque salarié concerné, en priorité dans la région lyonnaise ou en Auvergne-Rhône-Alpes. Les collaborateurs pourront également bénéficier de formations pour préparer leur reconversion.
Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, a indiqué « prendre acte avec gravité » de cette décision, tout en affirmant que « le gouvernement sera extrêmement vigilant » au respect des obligations sociales de Danone. Il a aussi insisté sur la nécessité de mettre en place « une convention de revitalisation et un processus sérieux de recherche de repreneurs ».
Une onde de choc locale
À Villefranche-sur-Saône, le maire Thomas Ravier évoque un « véritable crève-cœur » après l’annonce de la fermeture du site Blédina. Il dit avoir espéré un redémarrage, malgré une usine en sous-régime depuis plusieurs années.
« Les dirigeants avaient tenté de relancer l’activité en diversifiant la production, mais ces efforts sont restés vains. Le couperet est tombé », déplore-t-il.
Sa priorité est désormais l’accompagnement des salariés. Le maire assure avoir obtenu des garanties de Danone sur le plan de reclassement et promet d’être « extrêmement vigilant » à sa mise en œuvre.






































































































