Le procès de l’affaire de chantage présumé à la vidéo intime s’ouvre ce lundi 22 septembre, à Lyon.
Parmi les mis en cause : le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, qui devra répondre de « chantage, association de malfaiteurs, détournement de fonds publics ». L’affaire pollue la vie politique dans la capitale ligérienne depuis les révélations de Médiapart le 26 aout 2022.
Le maire Gaël Perdriau et son entourage, dont son directeur de cabinet de l’époque, Pierre Gauttieri, sont soupçonnés d’avoir piégé Gilles Artiques, le 1er adjoint, en janvier 2015. Soit moins d’un an après l’élection du binôme à la tête de la mairie. Objectif : avoir un moyen de pression, sur un potentiel adversaire dans le futur. Pour se faire, Samy Kéfi-Jérôme, à l’époque adjoint à l’Éducation, aurait organisé une rencontre intime à Paris et aurait filmé la scène.
C’est son ancien compagnon, l’auto-proclamé lanceur d’alerte, par qui toute l’affaire va exploser, Gilles Rossary-Lenglet, qui serait à la manœuvre de cette machination. Selon ce dernier, une somme d’au moins 40 000 euros, de l’argent public, aurait été versée aux organisateurs du piège. Une rémunération rendue possible, via des subventions municipales, pour des prestations fictives.
Depuis le début de cette affaire, le maire de Saint-Étienne se dit innocent. Ils seront 7 avec lui à comparaitre devant le tribunal correctionnel de Lyon, à 6 mois jour pour jour du 2e tour des élections municipales. Parmi les nombreuses questions auxquelles la justice devra répondre, Gaël Perdriau pourra-t-il se présenter à cette élection ou sera-t-il rendu inéligible ?