LYON 1ère

UNE FORTE VAGUE DE CHALEUR PRÉCOCE EN FRANCE CETTE SEMAINE

Sibylle Beaunee

Sibylle Beaunee

Une nouvelle preuve que le changement climatique est bel et bien présent, la France va souffrir pendant quelques jours d’une hausse de températures. Une situation particulièrement inquiétante.

La France va devoir se préparer à une vague de chaleur extrêmement forte cette semaine. Entre jeudi et samedi, des températures très élevées, de 35 °C à 38 °C, sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C pendant la nuit. Cet épisode serait en partie dû à une dépression localisée entre les Açores et Madère, qui favorise les remontées d’air chaud sur l’Europe occidentale et qui devrait arriver dès mardi soir sur l’extrême sud du pays, avant de s’étendre mercredi à toute la moitié sud. 

Une vague de chaleur précoce

Une situation qui inquiète sur le déroulement de cet été, qui n’a pas encore commencé. Ce serait alors l’une des vagues de chaleur les plus précoces jamais observées. Avec ces hausses de températures, il persiste tout de même des incertitudes sur la durée et à quel point elles seront intenses. 

Mais la cause de cette chaleur est quant à elle bien trouvée, il s’agit du changement climatique, lié aux activités humaines. En effet, la France n’en est pas à son premier coup d’essai. Le pays a connu depuis le début du XXIe siècle plusieurs canicules exceptionnelles, notamment celle de l’été 2003 qui avait fait plus de 15 000 morts, ou encore celle de juin 2019 quand le record de chaleur absolu en France métropolitaine avait été enregistré à Vérargues (Hérault), avec 46 °C.

Une situation préoccupante

La vague de chaleur de cette semaine survient après un printemps particulièrement chaud et sec, qui a provoqué sur une grande partie de l’Hexagone une sécheresse des sols, qui fait craindre pour les récoltes. Dans ce contexte, de plus en plus de départements mettent en place des restrictions d’utilisation de l’eau. Au 12 juin, trente-cinq départements avaient pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre vingt-deux il y a dix jours.

Christophe Cassou, directeur de recherche CNRS et climatologue, appelle à une réduction des émissions de gaz à effet de serre “de manière immédiate”, pour éviter un climat extrême.