Crédit photo : Freepik
Du 13 avril au 12 mai, c’est le mois du Ramadan. Pour l’occasion, Sylvia Chiffoleau était l’invitée du Grand Direct, ce lundi 19 avril. Cette chercheuse au CNRS et au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, nous éclaire sur cette tradition religieuse et nous donne quelques précisions sur son déroulement, en pleine crise sanitaire.
Mardi dernier, c’était le début du mois du Ramadan. Il se terminera le mercredi 12 mai. Sylvia Chiffoleau, qui travaille au Laboratoire de Recherche Historique Rhône Alpes et au CNRS. Cette spécialiste du monde musulman explique que « le Ramadan est l’un des cinq piliers sur lesquels se fonde l’Islam. C’est un rituel obligatoire pour montrer sa foi et manifester sa piété. »
Durant ce mois sacré, les journées sont rythmées par le jeûne, mais également par les cinq prières obligatoires. D’après Sylvia Chiffoleau, durant le Ramadan, « ces prières sont réalisées de manière plus assidue qu’en temps normal ». Une prière surérogatoire, supplémentaire, s’ajoute également à la fin de la journée.
Selon la chercheuse du CNRQ, « le Ramadan, c’est une ambiance ». Elle raconte que la journée de jeûne est rompue, au coucher du soleil, « par un moment festif, plein de convivialité et avec des nuits très animées ». Ces dernières sont interrompues par un réveil précoce, avant l’aube, pour un « ultime déjeuner, un dîner de soutien pour passer plus facilement la journée de jeûne ».
Mais qui fait le Ramadan ? Sylvia Chiffoleau explique que tous les adultes valides, c’est-à-dire les personnes pubères, le font. Mais il existe des exemptions dans des cas bien définis : « Quand on voyage, quand on a une maladie chronique, en cas de grossesse ou lorsque l’on est trop âgé. » Elle ajoute également que les enfants en sont dispensés mais qu’ils « aspirent à faire le Ramadan ». D’après elle, « ils s’entrainent à jeûner, d’abord un jour dans le mois, puis un jour sur deux ».
La Ramadan au temps de la COVID
C’est la deuxième année que le Ramadan a lieu en période de confinement. Pour la chercheuse du CNRS, « l’année dernière était encore plus difficile, à cause du confinement strict ». Mais d’après elle, les restrictions sanitaires « rendent ce mois plus austère, puisque tout l’aspect festif est amoindri ».
Le couvre-feu empêche, par exemple, la tenue des deux dernières prières de la journée. « Puisque les lieux de culte sont ouverts de 6h à 19h, le rassemblement aux prières n’est pas possible la nuit ».
Et pour ce qui est du vaccin ou des ordonnances de médicaments, Sylvia Chiffoleau rassure : « Des prescriptions sont venues du Conseil français du culte musulman, expliquant que la vaccination n’est pas quelque chose de nutritif. La prise de médicaments ou la vaccination ne sont donc pas incompatibles avec le Ramadan. »