Ce jeudi, un nouveau Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de l’agglomération lyonnaise a été signé entre les trois départements du Rhône, de l’Ain et de l’Isère. Il définit les actions à prendre dans tous les secteurs émetteurs localement (transports, industrie, agriculture et résidentiel-tertiaire) pour améliorer la qualité de l’air.
Après deux ans de réflexion, ce PPA, qui durera cinq ans, est plus ambitieux que le précédent : le périmètre géographique a été étendu à 79 communes supplémentaires et de nouveaux secteurs sont mobilisés comme l’agriculture. Si les émissions de particules fines et d’oxydes d’azotes ont baissées d’au moins 40% depuis 2007, la France fait l’objet d’une procédure contentieuse instruite par la Cour de Justice de l’Union européenne pour non-respect des seuils réglementaires. Les actions définies dans les PPA visent donc à abaisser les concentrations de ces polluants dans les meilleurs délais.
TRANSFORMER SON VÉHICULE ET SON CHAUFFAGE BOIS
Le nouveau PPA pour l’agglomération lyonnaise se compose de 20 défis et 35 actions à décliner dans cinq secteurs : le résidentiel-tertiaire, les mobilités et l’urbanisme, l’industrie, l’agriculture et la communication. Les domaines du résidentiel-tertiaire et des mobilités contiennent des mesures qui concernent directement les lyonnais car elles supposent une transformation des véhicules et des chauffages au bois.
Les cheminées à foyer ouvert, responsables de 50% des émissions de particules fines, seront interdites en 2023 sur les communes de la Métropole de Lyon. Pascal Mailhos, préfet de la Région et du département du Rhône, a rappelé que l’Etat accompagnerait les foyers concernés avec un diagnostic et des aides financières. Du côté des mobilités, le renforcement de la ZFE entraîne les conversions vers des véhicules plus propres. Pascal Mailhos a rappelé que les familles les plus modestes pourront bénéficier à partir de janvier 2023 d’un crédit à taux zéro pour tout achat d’un véhicule à faible émission. Il existe des primes cumulables de la Métropole et de l’Etat allant jusqu’à 7000 euros.