LYON 1ère

MÊME À DISTANCE, LES DRH TENTENT DE PRÉSERVER LES RELATIONS HUMAINES AU TRAVAIL

Octavien Thiebaud

Octavien Thiebaud

Crédit photo : Freepik

Beaucoup de choses ont changé dans le monde du travail, depuis le début de la crise sanitaire. Charline Keller, fondatrice de Tie-Up, une société proposant des services de RH à temps partagé, était l’invitée du Grand Direct, ce mardi 6 avril. Elle parle des bouleversements qui ont survécu, mais également des solutions, pour mieux gérer télétravail et relations entre collègues.

Depuis un an, la crise sanitaire a transformé le monde du travail et n’a pas épargné les DRH et autres employés des ressources humaines. D’après Charline Keller, co-fondatrice de Tie-Up, une société lyonnaise proposant des services de RH à temps partagé, « il y a eu pas mal d’évolution des conditions de travail ». Notamment « dans le droit du travail, du droit social ».

Et cela perdure aujourd’hui, notamment avec les préconisations du gouvernement, imposant le télétravail lorsque c’est possible. La co-fondatrice de Tie-Up explique que « lors du premier confinement, beaucoup d’entreprises n’étaient pas prêtes et ont dû, du jour au lendemain, renvoyer leurs employés chez eux avec des ordinateurs fixes », faute d’ordinateurs portables.

Mais pour Charline Keller, « la principale difficulté est de respecter les préconisations du gouvernement concernant le télétravail ». Elle raconte que de nombreux salariés « ne veulent plus télétravailler » et que « cela commence à peser sur le moral de tout le monde ». Elle dénonce d’ailleurs une frustration économique, qui s’ajoute à une frustration de groupe. Selon elle, les employés ont envie « de se retravailler avec leur équipe et de retrouver le sens du collectif ».

Les clés pour mieux gérer ses relations humaines au travail

Charline Keller a également quelques conseils, pour améliorer les relations humaines au sein d’une entreprise travaillant à distance. « Il faut essayer de trouver des rituels, comme des visioconférences, des appels. » Le but étant de « retrouver tous les moments un peu informels qu’il peut y avoir dans une entreprise, autour de la machine à café ».

Pour elle, il faut aussi célébrer les petites victoires. Ces petites réussites qui passeraient à la trappe en temps normal doivent être fêtées afin « d’en parler et de voir le côté positif des choses ». Elle appelle également les salariés travaillant sous un management toxique à ne pas le subir et à en parler avec son RH, son DRH ou un autre employé pour ne pas s’isoler.