LYON 1ère

LYON : UNE TRENTAINE DE RESTAURANTS VONT PARTICIPER À L’ACTION « DÎNER AUX CHANDELLES »

Ambre Xerri

Ambre Xerri

La brigade du restaurant Paul Bocuse a été élue la meilleure de France.

25 restaurants lyonnais s’apprêtent à servir leurs clients à la lueur des chandelles. Le but ? Tirer la sonnette d’alarme au sujet de la hausse des prix de l’énergie et alerter l’État sur l’urgence de fixer un encadrement des prix.

Une initiative au charme désuet qui cache une bien triste réalité. Celle des conséquences de la hausse des prix de l’énergie pour les restaurateurs. Le 21 mars prochain, les Toques blanches lyonnaises appellent à une opération « dîner aux chandelles » afin d’alerter sur les difficultés qui frappent le secteur de la restauration, au premier rang desquelles, la hausse des prix du gaz et de l’électricité.

« On sera dans le noir pour symboliser le manque de perspectives sur l’avenir que l’on a, mais aussi pour dire que pour certains restaurateurs, ce sera bientôt le noir complet parce qu’ils vont fermer boutique », a expliqué le président des Toques blanches lyonnaises, Christophe Marguin, à nos confrères du Figaro. Les clients des 25 restaurants participant à l’action seront ainsi servis dans la pénombre, une façon, veulent croire les Toques blanches, de sensibiliser les citoyens et les pouvoirs publics aux conséquences de l’augmentation des prix de l’énergie sur le secteur de la restauration.

« Donc quand la facture d’électricité tombe et qu’elle a été multipliée par cinq, on est mort »

Christophe Marguin, président des Toques blanches lyonnaises et conseiller métropolitain de Lyon

L’inflation, l’épée de Damoclès des restaurateurs

Et pour cause, d’après l’association de restaurateurs, la hausse du coût de l’électricité aurait atteint 84% en 2023. Une flambée des prix qui n’est pas sans conséquences sur la santé économique des restaurants et bouchons lyonnais qui avaient déjà souffert des mesures sanitaires prises lors de la crise du Covid-19. Pis, la survie de nombreux établissements serait menacée. «Nos marges ne sont pas énormes et on subit aussi la hausse du coût des matières premières. Or on ne peut pas augmenter nos tarifs indéfiniment. Donc quand la facture d’électricité tombe et qu’elle a été multipliée par cinq, on est mort. Et le problème est que personne ne sait combien il va payer le mois prochain », confie-t-il.

C’est ainsi en raison de la menace que fait peser l’inflation sur les restaurants qu’une trentaine d’établissements ont souhaité se joindre à l’initiative. « Un one shot », indique Joseph Viola, meilleur ouvrier de France et à la tête de trois restaurants à Lyon, qui n’exclut toutefois pas l’organisation de nouvelles actions à l’avenir.  « C’est une épée de Damoclès. Certains restaurateurs ferment un jour de plus, et concentrent leurs réservations sur quatre jours seulement, pour économiser une journée d’énergie à payer. L’Etat doit reprendre la main sur le prix de l’énergie », fait valoir Christophe Marguin.

La liste des restaurants participants : 33 Cité (Lyon), Château de Champlong (Villerest), Cuisine & Dépendances (Lyon), La Meunière, (Lyon), Les Culottes longues (Lyon), Au Colombier (Anse), Hostellerie La Ferme du Poulet (Villefranche-sur-Saône), Le Petit Meunier (Messimy), M Restaurant (Lyon), Le Vivarais (Lyon), Maison Clovis (Lyon), l’Histoire Continue (Lyon), Histoire sans faim (Rochetaillée-sur-Saône), L’Antr’opotes (Lyon), Table & Partages (Lyon), La Rotonde (La Tour de Salvagny), Le Président (Lyon), Le Sauvage (Besançon), Une faim d’apprendre (Lyon), L’Âme Sœur (Lyon), Le Café de Lyon (Chambéry), L’Alexandrin (Lyon), Gamm’Elles (Amplepuis), Café Terroir (Lyon), Daniel & Denise (Lyon)