Face aux fortes chaleurs de plus en plus précoces et intenses, la Ville de Lyon engage une transformation ambitieuse de ses écoles.
Objectif : les adapter aux défis climatiques tout en créant des lieux de vie éducatifs plus durables, inclusifs et agréables pour les enfants comme pour les professionnels.
Joliot-Curie, une école repensée pour le climat
L’école Joliot-Curie, située dans le 5e arrondissement, est l’un des premiers établissements à bénéficier de cette nouvelle approche. Ce projet de rénovation thermique globale, d’un montant de 4 millions d’euros, vise à transformer en profondeur le bâtiment qui accueille environ 300 élèves.
Isolation renforcée des façades, menuiseries bois, brise-soleil, ventilation double flux adaptée aux besoins été comme hiver, et usage de matériaux biosourcés : chaque élément a été pensé pour réduire la consommation énergétique et garantir un confort thermique optimal. « Avec les fortes chaleurs qui arrivent de plus en plus tôt dans l’année, il semble essentiel de travailler sur ces questions d’isolation et de rénovation thermique. Il est crucial de garantir le bien-être des enfants, qu’il soit au niveau de la santé ou de l’éducation », souligne Stéphanie Léger, adjointe au Maire de Lyon déléguée à l’Éducation.
Une cour rêvée par les enfants, pour les enfants
Au-delà des murs, la cour de récréation a elle aussi fait peau neuve, selon un principe de co-construction avec les élèves. 81 enfants ont été consultés pour imaginer leur cour idéale. Le résultat : un espace plus végétalisé, plus ludique et plus pédagogique.
Des buttes végétalisées, une rivière sèche, un potager en bacs, des estrades pédagogiques, un poulailler et même un espace pour faire classe dehors, une proposition plébiscitée par les enseignants. « Ce sont plus de 40 arbres qui ont été plantés, adaptés aux fortes chaleurs ! », rappelle Grégory Doucet, Maire de Lyon.
Une politique éducative et écologique affirmée
Depuis 2020, la Ville de Lyon a engagé 327 millions d’euros pour l’éducation, soit environ 10 000 € par élève. Ce plan prévoit notamment la rénovation thermique de 14 écoles, pour un montant total de 70 millions d’euros. Mais l’enjeu est plus large : une centaine d’écoles sur les 207 que compte la ville présentent des défauts d’isolation thermique importants. « Ce sont la moitié de nos écoles qui sont des passoires thermiques», affirme Stéphanie Léger.
Pour structurer cette action, la Ville s’est dotée d’un référentiel des écoles, une feuille de route qui oriente les futures constructions et réhabilitations. Elle y intègre ses ambitions éducatives, mais aussi les impératifs de la transition écologique, d’accessibilité, de santé et de bien-être. « Il porte toutes les ambitions éducatives de la Ville, mais également nos objectifs écologiques et sociaux », poursuit l’adjointe à l’Éducation.
Vers l’école de demain : durable, solidaire et inclusive
Ces rénovations poursuivent un double objectif : améliorer le confort thermique des bâtiments pour faire face aux vagues de chaleur comme aux périodes hivernales, tout en réduisant l’empreinte carbone des établissements grâce à des matériaux durables, une meilleure performance énergétique et une gestion raisonnée des ressources.
Mais elles répondent aussi à un enjeu humain majeur : offrir un cadre de vie inclusif, sain et sécurisé pour chaque enfant et chaque professionnel. « Cette rénovation illustre les deux priorités de la Ville : la transition écologique et l’éducation », conclut Sylvain Godinot, adjoint au Maire délégué à la Transition écologique et au Patrimoine.
En posant les fondations de l’école de demain, la Ville de Lyon ne se contente pas de répondre à l’urgence climatique : elle construit activement une école plus verte, plus juste et plus adaptée aux défis du XXIe siècle.
