Commencés en 2023, les travaux de restauration du côté sud de l’église se poursuivent. Ces derniers ont déjà permis de restaurer la mosaïque de la crypte.
Le chantier de l’église Saint-Nizier, située dans le 2ème arrondissement, est encore loin d’être terminé. Débuté fin 2023, il doit se poursuivre jusqu’en 2025. Les architectes en charge des travaux ont opté pour une restauration dite en conservation. Cela signifie que le bâtiment est pris en l’état et que seules les pièces abîmées seront restaurées.
Sublimer le passé
La spécificité de Saint-Nizier réside dans sa capacité à avoir réussir à succéder plusieurs styles au fil des siècles. Pour Sixte Doussau, architecte sur le projet, Saint-Nizier est « une église de transition entre le gothique et la renaissance ». Guillaume Fornoni, responsable de secteur culturel parle quant-à-lui de « travaux de conservation du patrimoine ».
Tout au long des travaux, des analysés sont menées par des archéologues afin de comprendre la chronologie et la construction de l’édifice. Cette phase permet notamment de dater, avec plus d’affinité, certaines pièces de l’église. Des vestiges de décors, peint aux XIXème, sont encore visibles.
La mosaïque de la crypte restaurée
Pour comprendre l’importance du chantier, il suffit de descendre les escaliers qui mènent à la crypte. « Elle est réalisée sur la base de dessins d’artistes français dont Gaspard Poncet » souligne Adrien Béranger, architecte de patrimoine. La mosaïque représente deux processions composées des femmes et des hommes martyrisés à Lyon en 177. 10% de ces mosaïques viennent de Venise, en Italie, principal créateur de ces fragments de pierre.
La crypte conserve une trace de chacune des rénovations qu’y ont été faites tout au long de l’histoire. Pour Adrien Béranger il est important de « transmettre quelque chose de cohérent » tout en permettant « une compréhension des signatures des différentes rénovations ».
Le montant des travaux s’élèvent à 3.3 millions d’euros, dont 2.2 millions sont financées par la Ville de Lyon et 1.1 millions par l’État.