Un an après la présentation du plan d’actions « Péri, place à demain », la métropole et la ville de Lyon s’unissent à nouveau et s’engagent dans de nouvelles actions sur les volets d’aménagement urbain et de politiques publiques pour améliorer le cadre de vie des habitants du quartier.
Face aux nombreux dysfonctionnements qui touche le quartier de la Guillotière, et notamment la place Gabriel Péri, la métropole et la ville de Lyon mise sur l’apaisement de la circulation, la végétalisation des espaces urbains, la rénovation des habitations et la diversité des commerces pour redorer l’image sans changer son identité populaire et multiculturelle.
Des projets abandonnés
Premier fait notable du dossier, la décision de ne pas détruire le Clip. Bâtiment emblématique de la place Gabriel Péri, les élus ont écarté l’idée de le détruire en raison d’un trop fort coût, estimé entre 70 et 110 millions d’euros. Malgré le mécontentement de l’opposition, qui considère cette décision comme un frein à la réhabilitation de la place, la métropole et la ville de Lyon privilégient une meilleure intégration du bâtiment dans le quartier par le biais de services au rez-de-chaussée aujourd’hui absents pour les riverains.
La piétonisation de la rue de Marseille a, elle aussi, été écartée. Le seul changement notable pour la rue se porte sur l’allongement à moyen terme du quai de tramway pour s’adapter au changement du matériel roulant.
Vers un apaisement de la circulation
Pour le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, la solution pour une meilleure qualité de vie des habitants du quartier passe « par un apaisement de la circulation ». Pour se faire, les institutions vont repenser la place Gabriel Péri en élargissant les trottoirs pour laisser plus d’espace et de mobilité aux piétons. D’importants travaux de végétalisation verront également le jour.
Concernant le cours Gambetta, la ville et la Métropole de Lyon souhaitent supprimer des places de parking au profit de places de livraison. Il sera lui aussi végétalisé et doté de toilettes publiques pour répondre à un souci d’hygiène. À moyen terme, le cours accueillera la voie lyonnaise n°12 qui relie l’est à l’ouest. Étudier ce 27 février, elle pourrait conduire à la diminution du nombre de voies de circulation présent sur le cours, passant de trois à une.
La lutte contre l’habitat indigne
Autre combat pour le bien être des habitants, la lutte contre l’habitat indigne. Comptant un tiers d’habitants sous le seuil de pauvreté et 24 % d’étudiants, la question du logement s’impose comme un enjeu important. Le vice-président de la Métropole de Lyon et délégué à l’habitat et au logement social, Renaud Payre, veut « résorber l’habitat indigne, veiller au maintien de la mixité sociale et favoriser l’accès au logement des ménages à revenus modestes et moyens ».
Au total, ce sont 13 millions d’euros qui vont être injectés, dont 4 millions depuis 2020, pour réinventer le secteur Gabriel-Péri.
