Guillaume Clere est le fondateur de Reverto. Il a eu l’idée de sensibiliser au harcèlement sexuel grâce à la réalité virtuelle. Grâce à des scénarios issus de témoignages, les utilisateurs sont confrontés au harcèlement et au sexisme.
« On part toujours d’histoires réelles » raconte Guillaume. L’entreprise crée ensuite des scénarios pour que les utilisateurs comprennent, en le vivant, ce qu’est le harcèlement sexuel. Munis de casques de réalité virtuelle, ils sont confrontés pendant huit minutes à ce que c’est réellement. « C’est difficile de comprendre ce que c’est, et de comprendre ce que vivent les personnes tant qu’on n’y a pas été confronté » explique Guillaume pour montrer l’intérêt de la réalité virtuelle pour la sensibilisation et la prévention sur ces sujets. Ce système est proposé aux entreprises et à des organismes de formation, pour sensibiliser et communiquer sur ce thème.
« On n’a pas l’habitude de se mettre à la place de l’autre » et c’est ce qui rend l’expérience forte : il s’agit d’une pédagogie par l’émotion. Les utilisateurs ressentent de la colère, de la frustration. La sensibilisation s’effectue également après les huit minutes de réalité virtuelle : des discussions s’ensuivent, elles permettent à chacun d’échanger et de partager un certain nombre d’expériences vécues. Des collègues peuvent alors se rendre compte de ce que vivent les autres. Une idée qui, en tout cas, marque les esprits.
