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LOI SÉCURITÉ GLOBALE : LE MÉTIER DE JOURNALISTE REMIS EN CAUSE

La rédaction LYON 1ère

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Alexandre Buisine est un journaliste faisant partie du SNJ, le syndicat national de défense des droits des journalistes. Également membre du Collectif NON à la loi « sécurité globale », il a manifesté plusieurs fois. Il était l’invité du Grand Direct ce lundi 8 février.

« Ce qui nous intéresse plus spécifiquement c’est tout ce qui concerne la voie publique, les manifestations, l’usage de drones et des caméras piétons par les policiers et la possibilité ou non de faire des images lors des manifestations pour les journalistes et les citoyens », précise Alexandre Buisine, journaliste contre la loi sécurité globale.

Mais qu’est-ce que la loi sécurité globale ? Une loi qui concerne à la fois les polices municipales et privées sur les nouvelles fonctions qui leurs sont données comme l’armement ou l’entrainement. Des manifestations ont lieu contre cette loi depuis plusieurs semaines tous les week-end.

Alors en quoi la loi sécurité globale pose-t-elle un problème aux journalistes et citoyens ? Elle donnerait le monopole des images aux forces de l’ordre sur l’espace public et empêcherait aux manifestants de faire des images durant les manifestations.

« Il y a besoin d’images venant de différentes sources pour voir ce qu’il se passe sur l’espace public et comment les forces de l’ordre font leur travail », exprime Alexandre Buisine. Depuis environ deux ans, le SNJ a recensé environ 200 journalistes dont les forces de l’ordre ont empêché le travail. Des journalistes qui peuvent devenir des cibles mais un métier « qui fait encore rêver quand on voit le nombre de personnes qui veulent devenir journaliste, tentent un cursus ou essaient d’entrer dans un média », détaille Alexandre Buisine.

Le 24 novembre 2020, plus de 15 000 personnes sont parties de la place de Terreaux à Lyon pour manifester contre cette loi de sécurité globale. Des manifestations durant lesquelles il y a de plus en plus de violences que ce soit du côté des forces de l’odre ou des manifestants. Un climat anxiogène avec des gaz lacrymogène qui rendent les conditions beaucoup plus délicates pour manifester.

En mars prochain, un autre évènement aura lieu pour parler de la loi sécurité globale autrement avec quelques chose de plus festif qu’une manifestation.