Ce premier volet concerne les discriminations dans le monde du travail. Il a été signé par la Métropole le mardi 2 juillet.
L’heure est au bilan pour la Métropole de Lyon. Les élus ont officiellement signé le premier volet du plan de lutte contre les discriminations ce mardi 2 juillet. Celui-ci concerne principalement le monde du travail. Réalisé en lien avec les villes de Lyon et de Villeurbanne, et la MMI’e (Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’emploi), il avait déjà été adopté en juin 2023.
Ainsi, près de 130 acteurs de la recherche et de l’insertion à l’emploi ont été formés pour reconnaître, outiller et lutter contre toute forme de discrimination dans le secteur professionnel. Divers ateliers et formations ont également été organisés à destination des particuliers et des associations locales. « La prise en compte individuelle est nécessaire pour lutter collectivement », a déclaré la Vice-présidente de la Métropole de Lyon déléguée à la lutte contre les discriminations, Michèle Picard.
La Métropole a indiqué se concentrer sur le secteur du logement dès l’année prochaine, pour le second volet de son plan de lutte contre les discriminations.
Un constat inquiétant
Le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) réalisent annuellement une enquête sur la perception des discriminations dans le monde du travail en France. Selon leur 15e rapport annuel (datant de 2022), 41 % des personnes actives déclarent avoir été, au moins une fois, témoins de discrimination(s) ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre de leurs activités professionnelles.
La loi reconnaît aujourd’hui 27 critères de discrimination comme l’âge, le sexe, l’apparence physique, la religion, ou encore l’orientation sexuelle. Tout acte de discrimination est considéré comme un délit passible d’au moins trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
« La Commission nationale consultative des droits de l’homme constate un recul de la tolérance à l’égard de toutes les minorités », explique l’adjointe en charge de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité du Défenseur des droits, George Pau-Langevin. Dans le même temps, elle rapporte que de plus en plus de saisies au Défenseur des droits sont classés sans suite.