Lundi 09 mai, la Métropole de Lyon a exposé, durant une conférence de presse à Corbas, son objectif de développer une agriculture locale et vertueuse “pour offrir à tous une alimentation saine et durable”.
Près de 95 % de la production agricole issue des exploitations installées dans la Métropole de Lyon serait exportée en dehors du territoire, générant 1,2 million de tonnes de CO2. Afin de mettre fin à ce constat alarmant, l’exécutif écologiste s’engage à accompagner les acteurs agricoles dans la concrétisation de leurs projets, contribuant ainsi à une alimentation locale de qualité, accessible à toutes et tous.
“L’enjeu, c’est d’avoir une agriculture plus locale, qui utilise moins de pesticides et qui puisse devenir bio petit à petit. C’est pour préserver la ressource en eau, mais c’est aussi pour une meilleure alimentation pour la santé, pour le goût, et puis permettre aux agriculteurs de mieux travailler, d’avoir une meilleure rémunération, et de ne plus prendre de risques pour leur santé.”
Bruno Bernard, Président de la métropole de Lyon
Pour réussir ce défi, la Métropole met en place un budget de 10 millions d’euros en faveur d’une politique agricole et alimentaire plus durable. Un investissement qui répond alors à cinq grands objectifs : préserver et gérer durablement les terres agricoles, augmenter la population agricole, développer l’agro écologie et l’agriculture biologique, adopter une gestion intégrée de la ressource en eau et préserver sa qualité, développer une agriculture nourricière. Une enveloppe d’1,5 million d’euros est aussi mise en jeu pour aider à concrétiser les projets des agriculteurs.
Une carte pour aider les habitants à manger local
Dans le cadre de son projet alimentaire du territoire lyonnais, la Métropole de Lyon s’est fixée l’objectif de donner accès à une alimentation saine et durable. Pour permettre cela, la Métropole édite régulièrement une carte des marchés locaux, depuis 2014. Forte du succès qu’elle rencontre, la collectivité a imaginé en 2020 de proposer au grand public une carte numérique. Un projet qui a donc été réalisé avec l’aide de l’association Bellebouffe pour aider les habitants du territoire à repérer les points de vente où se nourrir durablement.
“Le projet est né d’une question : comment peut-on contribuer à la transition écologique et solidaire ? L’alimentation c’est vraiment la thématique mère de la transition écologique et solidaire, parce qu’elle permet de toucher tout un tas d’enjeux, que ce soit économique, démocratique, écologique, sanitaire…”
Marie-Amandine Vermillon, Co-fondatrice de l’association Bellebouffe
Cette carte est accessible sur www.mangerlocal.grandlyon.com et recense à ce jour 22 ventes directes à la ferme, huit magasins de producteurs, 236 marchés alimentaires et 12 épiceries sociales et solidaires.