LYON 1ère

LA CRISE SANITAIRE BOULEVERSE LES HABITUDES DES FRANÇAIS

Octavien Thiebaud

Octavien Thiebaud

Crédit photo : Freepik

Avec la distanciation sociale et les règles sanitaires à respecter, que va-t-il advenir de la traditionnelle bise française ou du serrage de main ? Invité du Grand Direct ce matin, Octavien Thiebaud répond à cette question et partage l’avis des Lyonnais sur cette situation.

Au début de la crise sanitaire, les habitudes des Français ont été totalement chamboulées. La distanciation sociale met d’ailleurs en péril l’une de nos plus grandes traditions : la bise. Cette année, d’après une étude de QAPA, une plateforme de recrutement en intérim, 91 % des Français avouent ne plus faire la bise à leurs collègues au travail. Ils étaient déjà 72 % en 2020.

Pour ce qui est du serrage de main, le bilan est le même. Les Français ne se disent plus bonjour en se serrant la main. L’année dernière, 54 % des Français pensaient qu’ils allaient resserrer la main de leurs collègues. Ils ne sont plus que 27 % en 2021.

Qu’en pensent les Lyonnais ?

Pour Sarah, une jeune Lyonnaise, « on a évolué vers autre chose que la traditionnelle bise ». Et pour cela, les Lyonnais ont redoublé d’inventivité. Sarah et ses amis se tapent le coude, d’autres se tapent le pied, se font des bisous de loin ou se tapent les fesses. Pour Delphine, une retraitée, « maintenant, on va se faire des accolades ou se taper l’épaule ».

Néanmoins, certains ont décidé de ne pas respecter les nouvelles règles sanitaires. C’est le cas de Laurence Eyrat, thérapeute en médecine chinoise. Pour elle, « nous sommes des êtres de relation ». Elle pense donc que « nous ne sommes pas faits pour vivre séparément, chacun dans notre bulle » et refuse d’appliquer la distanciation sociale. « Je continue à faire la bise à mes amis et mes amis continuent à me faire la bise », raconte-t-elle.

Le comportement des Français est transformé

La crise sanitaire a néanmoins permis le développement du télétravail. Après la crise, 76 % des Français resteront à la maison en cas de maladie alors qu’ils étaient 48 % à le déclarer, il y a un an. Et ils seraient même prêt à demander à leurs collègues de faire la même chose si ces derniers étaient patraques. C’est ce que déclarent 81 % des personnes interrogées par QAPA.

Pour ce qui est du retour à la vie d’avant, les Français n’y croient plus. En effet, 86 % d’entre eux sont convaincus que plus rien ne sera comme avant.