LYON 1ère

LA CAPITALE DES GAULES JOUIT D’UNE BIODIVERSITÉ SINGULIÈRE

Emmanuel Rivals

Emmanuel Rivals

Crédit photo : Des espèces parmi’Lyon

Lyon a la chance d’être traversé par deux fleuves. Quentin, de l’association Des espèces parmi’Lyon, était l’invité du Grand Direct, ce 18 mai, pour nous parler de toutes ces espèces animales et végétales qui logent dans ces cours d’eau.

L’association Des espèces parmi’Lyon lutte pour le développement de la biodiversité dans l’espace urbain. « Nous voulons protéger tout ce qui nous entoure, castor, héron, martin-pêcheur ou encore de nombreuses espèces végétales. » L’espace urbain possède un grand potentiel de végétalisation encore trop peu exploité, pourtant, il joue un rôle indéniable pour la ville : « régulation du climat, élimination des particules nocives et même épuration des eaux. » Un réel enjeu pour l’association, qui a notamment mené l’action Gabiodiv. « On a installé une petite berge au milieu de la ville, maintenant les habitants peuvent voir des végétaux et des êtres vivants tout en se baladant. »

Préserver la biodiversité à l’échelle locale fait aussi partie de leur objectif. « Rien que dans le premier arrondissement, on compte quelque 1 800 espèces. » Des espèces qui cohabitent avec nous sans problème. « On a tendance à croire que c’est nous le problème, mais en fait c’est le manque de ressources. Il faut penser gîte et couvert. » En effet, Quentin l’assure, quand les deux sont réunis, les espèces reviennent. « Le castor se nourrit de saules et de peupliers, et s’il y en a, ça ne les dérange pas de se nourrir à quelques mètres de l’humain. »

« Il faut laisser vivre la nature pour faire revenir les espèces. » Un combat réalisable à toutes les échelles, en changeant ses pratiques. « Si vous avez un balcon, vous pouvez installer un jardinière et laisser pousser les plantes. » Du côté des élus, « ils peuvent faire de plus grands projets. » Et l’association leur propose même de les accompagner dans toutes les démarches. Ils cherchent d’ailleurs des bénévoles pour mener les actions, mais aussi pour les aider dans l’accompagnement des particuliers ou des entreprises sensibles à la biodiversité. « Nous n’avons jamais assez de cerveaux et de mains pour cette cause !« 

À l’inverse des humains, pendant les confinements, les animaux, eux, en ont profité pour prendre l’air. Et Lyon peut se targuer de compter en son sein une diversité de milieux naturels importants. « Elle est traversée par deux fleuves et elle est vallonnée. » Un réel plus pour la nature et ses petits habitants qui ont une résilience à tout épreuve. « Par exemple quand on a recréé les berges naturelles, en seulement une année, les plantes sont passées de deux à 90 et les animaux de cinq, six, à plus d’une centaines. » Forte de ses 327 bénévoles, l’association à bien d’autres projets pour protéger et redessiner cet environnement urbain.