Crédit photo : amiseugeniebrazier.fr.
Jacotte Brazier est la petite-fille d’Eugénie Brazier, une figure emblématique de la gastronomie lyonnaise et des bouchons lyonnais. À l’occasion de la journée internationale de droits des femmes, elle était l’invitée du Grand Direct ce lundi 8 mars.
Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Une journée mondiale de rassemblements dans le monde pour célébrer les victoires et acquis des femmes.
Jacotte Brazier est la petite-fille d’Eugénie Brazier, une cheffe cuisinière emblématique lyonnaise et la fondatrice du restaurant « La Mère Brazier ». Née en 1895, elle est tombée enceinte à 19 ans et ne savait ne lire ni écrire. Elle est partie de rien et est devenue la première femme cheffe à obtenir trois étoiles au Guide Michelin en 1933. Elle a également formé Paul Bocuse en 1946.
En 2017, Jacotte Brazier crée « Les amis d’Eugénie Brazier », une association parrainée par Paul Bocuse et Bernard Pacaud. Quel est le but des « amis d’Eugénie Brazier » ? Rendre hommage à Eugénie Brazier, soutenir financièrement les jeunes femmes des métiers de bouche, promouvoir le parcours des femmes apprenties en cuisine et en salle et leur transmettre les valeurs professionnelles du travail et de l’excellence.
« Le métier de cuisinière est difficile pour les femmes et je pense qu’aider les femmes est naturellement très important. J’ai créé cette association pour donner des bourses à des futures cuisinières qui sont défavorisées », explique Jacotte Brazier.
Pour la petite-fille d’Eugénie Brazier, il est important d’avoir du caractère en tant que femme et de ne pas se laisser marcher sur les pieds. C’est pour cela qu’elle coach les jeunes filles qui veulent travailler dans les métiers de la restauration afin qu’elles soient indépendantes et qu’elles apprennent dans des bonnes maisons de cuisine en stages.
Que pense Jacotte Brazier de la condition de la femme aujourd’hui ? « Je ne sais pas si ça ira complètement jusqu’à l’égalité et la parité mais ça s’améliore. Je pense que tout le monde travaille là-dessus, même l’État qui fait des lois. Mais il faut aussi que les jeunes filles prennent conscience que c’est à elles aussi, par leur caractère et leur vouloir, d’être dans les meilleures. Les femmes qui réussissent sont souvent celles qui ont faim », précise Jacotte Brazier.