13 ans après le crash du Rio-Paris qui avait fait 228 morts, le procès d’Air France et d’Airbus démarre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Le juge d’instruction avait d’abord rendu un non-lieu à cette affaire, mais la chambre d’instruction de la cour d’appel à décider de poursuivre la compagnie et le constructeur pour homicides involontaires. Les familles des victimes du vol AF447 attendent des réponses sur l’origine de cet accident. De nombreuses interrogations tournent autour de la sonde Pitot. Ces tubes en métal placés sous l’avion permettent de mesurer la vitesse de l’appareil. Les expertises ont démontré qu’elles avaient givré, en pleine zone de turbulence, au-dessus de l’Atlantique. Ce qui aurait totalement désorienté les pilotes, incapables d’éviter le décrochage de l’appareil.
Le tribunal devra aussi juger l’attitude d’Air France qui était au courant de ce dysfonctionnement et la non-formation de leur équipage pour réagir face à ce problème. Du côté des prévenus, on conteste toute faute pénale à l’origine de l’accident.
Le procès doit durer deux mois.