LYON 1ère

PROTOXYDE D’AZOTE : L’ARS MET EN GARDE LES JEUNES

Amaury Meygret

Amaury Meygret

Depuis quelques mois, protoxyde d’azote est détourné pour un usage « festif », notamment par de jeunes adultes et adolescents.

Aussi appelé « gaz hilarant » « happy balloon » ou « proto », sa consommation peut entraîner un risque d’intoxication aigue voire des complications plus graves. 

L’ARS tire donc la sonnette d’alarme. « Conditionné sous la forme de cartouches (pour les siphons à chantilly par exemple) ou de bonbonnes de plus grand volume, ce gaz à usage alimentaire est alors pur et donc d’autant plus dangereux en cas de consommation détournée. Inhalé, il provoque des réactions euphorisantes : rires incontrôlés, sensation d’ébriété, distorsions auditives ou visuelles », peut-on lire dans un communiqué.

Cette pratique est en forte progression en France, avec plusieurs dizaines de cas graves rapportés au cours de ces dernières années. La situation est particulièrement prégnante sur la région lyonnaise, selon l’ARS :

  • le nombre de cas de complications liées au protoxyde d’azote non médical a été multiplié par 4 entre 2020 et 2021
  • le nombre de cas graves (ayant nécessité une hospitalisation et/ou entraîné des séquelles fonctionnelles) a été multiplié par 5,5.
  • les patients sont jeunes (âge médian à 21 ans en 2021), et le sex-ratio proche de 1.

En cas d’effet néfastes : contactez le Centre Antipoison 24h/24 au 04 72 11 69 11 ou le SAMU 15 ou 112.