LYON 1ère

HÉPATITES INFANTILES INCONNUES : DEUX CAS SUSPECTS À LYON, DES INVESTIGATIONS EN COURS

Eleonore Roussel

Eleonore Roussel

Une hépatite infantile aiguë d’origine inconnue a été détectée chez des enfants de moins de 10 ans, d’abord au Royaume-Uni, puis au Danemark, Irlande, Espagne, et aux Pays-Bas. Plusieurs cas ont également été signalés en France dont deux à Lyon.

L’OMS a alerté ce vendredi de plusieurs cas d’une hépatite aiguë d’origine inconnue chez des enfants en Europe. La maladie, d’abord signalée au Royaume-Uni, serait maintenant présente en France. 

Le lancement d’une « recherche active de cas » a permis au CHU de Lyon de signaler deux cas suspects, qui sont « en cours d’investigation » a indiqué Santé Publique France mardi. 

« Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces deux cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France », explique Santé Publique France, jugeant que « d’autres signalements sont probablement à attendre dans les prochains jours » vu la recherche active lancée.

Une maladie qui traverse les frontières

Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) a annoncé que plusieurs cas ont été recensés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne, mais également aux Etats-Unis où 9 cas suspects ont été signalés. 

Au 5 avril, le Royaume-Uni avait signalé à l’OMS 10 cas d’hépatites graves en Ecosse. Ce chiffre est rapidement monté, et ce sont 74 cas qui ont été déclarés 3 jours plus tard. Parmi les malades, « beaucoup de cas montraient des signes de jaunisse ». « Certains des cas signalaient des symptômes gastro-intestinaux, y compris des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements dans les semaines précédentes », selon l’ECDC.

« Les investigations se poursuivent dans tous les pays rapportant des cas. Actuellement, la cause exacte de l’hépatite reste inconnue », écrit l’ECDC, mais les enquêteurs britanniques « considèrent qu’une cause infectieuse est la plus probable du fait des caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas ».

Aucun mort à déplorer

Si les cas se multiplient en Europe comme prévu par l’OMS, le nombre exact d’infections n’est pas encore connu. 

« Les investigations en laboratoire des cas ont exclu des hépatites virales de type A, B, C, D et E dans tous les cas», selon l’ECDC.

Aucun décès n’est pour l’instant à déplorer, mais certains des enfants malades ont nécessité une transplantation du foie.