LYON 1ère

RÉMI ZINCK, MAIRE ÉCOLOGISTE DU 4e : « ÉVIDEMMENT QUE LE CHEMIN C’EST LA DÉCROISSANCE »

Christian Bouvier

Christian Bouvier

Nous continuons le tour des mairies d’arrondissement de Lyon et cette semaine, Frédéric Duval a invité ce samedi 12 mars dans le cadre de l’émission politique du samedi sur Lyon 1ère, Rémi Zinck, le maire écologique du 4e arrondissement de Lyon.

Après être revenu sur l’actualité de la semaine et notamment la venue le week-end dernier du candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon sur l’esplanade du gros cailloux à la Croix-Rousse, Rémi Zinck a rappelé que le 4e arr était une terre historiquement insoumise du temps de la révolte des canuts, et que son arrondissement était devenu pour bon nombres de candidats de gauche, un endroit pour porter cette symbolique dans leurs messages politiques.

Après avoir rappelé que Rémi Zinck a succédé à David Kimelfeld à la mairie du 4e arr, Frédéric Duval s’est intérrogé sur les motivations qui ont conduit cet homme a s’engager en politique.

« Comment on en arrive là ? Et bien on est militant et puis on a la chance de connaître quelqu’un depuis plus de 10 ans qui n’est autre que Grégory Doucet, et qui en 2014 disait déjà : la prochaine fois, on va gagner Lyon, alors qu’on était quand même très bas dans les sondages. Il y croyait déjà, et il a finit par être très persuasif, parce qu’il a construit entièrement cela, c’est lui qui est le moteur de cette réussit. »

Rémi Zinck orienté plutôt sur le gaullisme social et proche de Philippe Seguin, a finalement décidé de rejoindre le mouvement de l’écologie politique, suite à une prise de conscience en 2000 à l’issue du sommet de la terre.

Rémi Zinck issue de la société civile, rappelle qu’il est toujours enseignant dans un lycée professionnel et qu’il entend le rester pour être au plus près de la réalité du terrain et au contact de ses concitoyens.

Au cours de la 2e partie de l’entretien, Frédéric Duval a interrogé Rémi Zinck sur la manière dont gouvernent les écologistes, dont il considère qu’ils sont beaucoup plus accessibles et simples dans les protocoles. Il rappelle par ailleurs que le 4e arr n’est pas uniquement la carte postale de la Croix Rousse, mais que son arrondissement va des berges du Rhône aux berges de la Saône. La priorité de son mandat se veut d’abord de s’attaquer à la problématique du logement qui est devenu inabordable dans le 4e arr.

« Sur le 4e, il y a eu une mutation, un changement de population qui s’est faite au fil du temps, et cela s’est un peu accéléré ces dernières années, ce qui fait que le logement est devenu très inaccessible pour beaucoup de gens, alors le neuf évidemment, mais même l’ancien est devenu très cher et cela a chassé une partie de la population. Nous l’objectif c’est de rendre le logement plus abordable dans le 4e arr. »

La 2e priorité du mandat de Rémi Zinck est de végétaliser le 4e arr, réduire la place de la voiture et remettre à sa place le vivant, sans oublier évidemment la culture. Le tissu associatif du 4e arr est très dense et très varié. Frédéric Duval a également interrogé Rémi Zinck sur les évolutions de la majorité écologique sur le Boulevard de la Croix-Rousse.

Enfin traditionnellement dans la dernière partie de l’entretien, on aborder généralement les questions de politique nationale à moins de 40 jours du 1er tour de la présidentielle 2022. Le choix de Rémi Zinck se porte naturellement sur Yannick Jadot, même si sa préférence au moment de la primaire écologique se portait sur Eric Piolle.

« Le candidat de l’écologie peut être le candidat de la gauche, l’écologie ne peut pas se situer sur une ligne qui serait de très marxiste à moins marxiste ! Elle vient d’ailleurs, c’est une autre construction, qui vient d’autres sources. On ne peut pas faire de l’écologie quand on est à droite ! Les valeurs de l’écologie sont à gauche : c’est la sobriété, c’est le partage, c’est la mutualisation des ressources, donc c’est tout le contraire des valeurs libérales. Actuellement la croissance, elle se fait environ à 70 % sur la consommation d’énergie carbone, donc dire que l’on va faire de la croissance en conservant cela, c’est faux ! évidemment que le chemin c’est la décroissance ! mais la décroissance pour qu’elle se passe bien, il faut qu’elle soit accompagnée de mesures sociales, autrement on est en difficulté. Dire que l’on va faire de la croissance verte, c’est une petite blague ! »

Retrouvez l’intégralité de l’entretien en podcast ci-dessous, ainsi que l’ensemble des interviews des principaux acteurs politiques de la métropole :