LYON 1ère

PRÉSIDENTIELLE 2022 : PLUS DE 1200 VOTES ANNULÉS PRES DE LYON, APRES LA MISE A DISPOSITION DE BULLETINS BLANCS

Sibylle Beaunee

Sibylle Beaunee

Dans la commune de Francheville, les suffrages du second tour de deux bureaux de vote ont été annulés par le Conseil constitutionnel. 1207 voies n’ont pas été prises en compte.

Alors qu’Emmanuel Macron a été élu, dimanche 24 avril pour un second mandat, avec 58,55 % des suffrages, des milliers de votes se sont vu refusés. Comme lors du premier tour du scrutin, le Conseil constitutionnel a observé des irrégularités dans plusieurs dizaines de bureaux de vote entraînant l’annulation de 20 594 suffrages exprimés. C’est le cas pour la commune de Francheville, à l’ouest de Lyon, où les bureaux de vote n°3 et n°4 sont concernés par la mesure.

« Des bulletins blancs ont été mis à la disposition des électeurs en méconnaissance des dispositions de l’article L. 58 du code électoral. La présence de documents autres que les bulletins de vote des candidats constitue une irrégularité de nature à influencer les électeurs et à porter atteinte à la sincérité du scrutin. Dans ces conditions, il y a lieu d’annuler les suffrages exprimés dans ces bureaux de vote. »

Conseil Constitutionnel

Ce sont donc 1207 voix qui n’ont pas été prises en compte à Francheville.

De possibles poursuites pénales à l’encontre de Jean Lassalle

D’autres communes ont été touchées par la décision du Conseil constitutionnel, notamment celle de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques). Jean Lassalle avait publiquement mis en scène, dans le bureau de vote, son abstention en prenant la parole, face à des caméras présentes, pour exprimer son refus de participer à l’élection. La vidéo a été par la suite diffusée sur les réseaux sociaux.

“Son comportement a porté atteinte au respect dû à la dignité des opérations électorales auxquelles il a participé en qualité de candidat au premier tour. Ces agissements ont, eu égard à la notoriété de M. LASSALLE dans la commune de Lourdios-Ichère et à sa qualité de député et d’ancien maire, a été de nature à altérer la sincérité du scrutin dans cette commune.”

Un geste reproché par le Conseil constitutionnel.

Des éventuelles poursuites pénales sont susceptibles d’être engagées, ainsi que la possible annulation des suffrages exprimés dans cette commune.