LYON 1ère

PIERRE OLIVER, MAIRE LR DU 2e : « LA ZONE 30, J’Y SUIS PLUTÔT FAVORABLE »

Christian Bouvier

Christian Bouvier

Pour ce dernier rendez-vous politique d’avant 1er tour des élections présidentielles, Frédéric Duval poursuit son tour des mairies d’arrondissement de Lyon et reçoit ce samedi 2 avril, un maire d’opposition, Pierre Oliver, à la tête de cet arrondissement de la presqu’île.

Dans la première partie de l’entretien, Frédéric Duval revient toujours sur un sujet d’actualité de la semaine et a notamment commenté les échanges de Tweet entre le maire de Lyon, Grégory Doucet et le polémiste Eric Zemmour, à propos de la zone 30 récemment mise en application à Lyon.

« Sur la zone 30, j’habite et je suis un maire d’arrondissement qui a déjà une grande partie de son territoire qui était déjà en zone 30. Je dirais qu’on est une exception toutefois sur cette route métropolitaine qui traverse Perrache et Confluence. De manière globale, la Zone 30, j’y suis plutôt favorable, parce qu’en réalité derrière cela, il y a en jeu un véritable sujet de sécurité publique, et vous savez que la sécurité au sens large est un thème qui me tient à coeur. Après la polémique que vous venez d’évoquer entre le maire de Lyon et le candidat Zemmour : vous savez, je pense qu’Eric Zemmour cherche en permanence à se faire du buzz, les écologistes également, donc finalement on le voit bien, ce sont 2 personnes, qui systématiquement cherchent la petite polémique, qui s’affrontent, j’y prête pas plus attention pour être très honnête ».

Frédéric Duval a cherché à mieux connaître son jeune invité, qui n’a pas encore 30 ans, afin de savoir ce qui l’a motivé à s’engager en politique. Pierre Oliver rappelle qu’il a passé une partie de son enfance en Roumanie à la fin des années 90 et qu’il a connu un pays qui venait de tourner la page de 30 ans de communisme et d’extrême gauche.

« Moi depuis tout jeune, j’ai eu la volonté de m’engager politiquement, quand j’étais en 3e, j’ai assisté à la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, et ça a été un élément déclencheur supplémentaire. Après dans une vie politique, il faut un peu de chance et beaucoup de travail. »

Dans la seconde partie de l’entretien, Pierre Oliver nous a présenté son arrondissement qui part de St Nizier au sud de la place des terreaux, jusqu’au musée des confluences, un arrondissement tout en long et considère qu’il a la chance d’être à la tête d’un arrondissement qui est encore habité ! Il rappelle qu’il bénéfice de structures hôtelières pour le tourisme et qu’il a probablement l’offre commerciale la plus importante de la métropole.

« On a une presqu’île qui est vivante en permanence, avec en journée on peut monter à 100 à 150.000 personnes sur un arrondissement de 30.000 habitants en théorie, donc on est sur un secteur très vivant et il faut donc être vigilant et veiller à ce qu’il y est plus d’avantages à habiter en presqu’île, que d’inconvénients à avoir toutes ces personnes qui viennent se balader chez nous. »

Pierre Oliver rappelle que la priorité pour son arrondissement est la sécurité, mais il porte aussi des projets structurants comme le projet de réaménagement du musée des tissus que la région a sauvé. Son enjeu est de faire évoluer ce musée, le rendre moderne et retrouver une fréquentation digne de ce nom. L’offre culturelle pour Pierre Oliver, passe par de beaux musée. Par ailleurs, Pierre Oliver se prononce plutôt contre la piétonisation de la presqu’île car il considère que cela engendre des problèmes de sécurité et que cela fait fuir les familles et les riverains. Il considère que la piétonisation tue les petits commerces et privilégie les grandes enseignes internationales.

Enfin dans la dernière partie de l’entretien Frédéric Duval amène son invité à élargir la discussion autour des enjeux de sociétés et donc de la présidentielle 2022. Pierre Oliver a toujours porté dès le début de la primaire de la droite, la candidature de Valérie Pécresse. A ses yeux, c’est la seule capable de parler de sécurité, d’immigration et de thèmes qui sont structurant à droite et en même temps, elle est capable de parler d’environnement, d’éducation, des thèmes qui selon lui ne sont jamais abordés par les candidats de droite.

« C’est une campagne étrange qui se termine et j’espère qu’elle se terminera bien pour nous ! »

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’entretien en podcast, ainsi que l’ensemble des interviews de nos invités politiques :