Pour ce traditionnel rendez-vous donné à la presse à l’hôtel de Région vendredi dernier, Laurent Wauquiez a abordé de nombreux sujets.
Laurent Wauquiez a tout d’abord rappelé l’importance des médias locaux, sous toutes ces formes, que ce soit la presse écrite web, la presse écrite papier, la radio locale, ou encore la télévision locale, tout en étant bien conscient des difficultés financières que la presse traversait depuis quelques années et qu’il était indispensable à ses yeux de protéger l’indépendance des médias, dans un contexte de concentration, de Fake News autour des Gafas, ou de l’utilisation de l’intelligence artificielle, qui viendrait mettre en danger le travail éditorial des médias locaux.
Laurent Wauquiez en a profité pour réagir au récent remaniement ministériel et a poussé un coup de gueule : « On a un gouvernement de 15 ministres, avec 10 qui sont soit des élus de Paris et d’Île-de-France, soit qui on fait leur parcours professionnel entièrement là-bas. À un moment, ça se traduit forcément par une déconnexion. Et on le voit déjà : ça fait six mois que j’attends une réponse du ministre des Transports concernant les trains en Auvergne-Rhône-Alpes. »
Il en a aussi profité pour rappeler l’attachement qu’il a autour des grandes entreprises de la région et toutes les compétences qu’il entend garder sur son territoire. Il se dit préoccupé la par la situation du Groupe Casino et assure que la région fera tout son possible pour préserver l’emploi : « Je vais vous dire : quand je pense aujourd’hui au bassin stéphanois, je pense plutôt à Casino. Voilà ma première préoccupation. Le plan social qui se prépare est colossal et peut être un choc énorme pour ce territoire qui a besoin qu’on lui amène des emplois, et pas l’inverse. Casino, c’est la fierté stéphanoise et je ne veux pas que cette marque disparaisse. »
Enfin, il va lancer en 2024 un plan SANTÉ avec des investissements massifs. Laurent Wauquiez estime que le fossé se creuse entre les grandes métropoles et les territoires ruraux. Il est 6 fois plus difficile de trouver un médecin à la campagne qu’un médecin à Paris. Pour la 1ère fois, il annonce que l’espérance de vie diminue dans les territoires ruraux que cela représente une injustice qu’il entend combattre. « C’est une compétence de l’État. Mais je vois beaucoup de difficultés au fil des années. On a donc décidé d’investir massivement dans la santé en 2024. On va notamment embaucher nous-mêmes des médecins déjà. On va aussi équiper des bus qui permettront de faire voyager des médecins expérimentés dans plusieurs secteurs. Et puis, on va intensifier les bourses pour les étudiants en médecine, faire en sorte qu’ils s’installent chez nous. »
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