L’Assemblée nationale a définitivement approuvé le projet de loi PLM, le jeudi 10 juillet.
Moins d’un an avant les élections municipales de 2026, l’Assemblée nationale a finalement validé le projet de loi PLM (Paris-Lyon-Marseille) avec une majorité de 112 voix pour et 28 contre. Qu’est-ce que cela implique pour les électeurs ?
Les électeurs voteront désormais deux fois. Un premier scrutin permettra d’élire les conseillers d’arrondissement, le deuxième ceux du conseil municipal. Et en plus de ce double vote associé à la loi PLM, les Lyonnais seront également convoqués pour un troisième scrutin afin d’élire le président de la Métropole.
Une décision qui ne plaît pas au maire de Lyon, Grégory Doucet qui a aussitôt réagi via à un communiqué. Pour l’élu, cette réforme n’était « ni une urgence démocratique, ni une priorité ».
« À moins d’un an des élections municipales, le gouvernement choisit de forcer, sans consensus, une réforme du mode de scrutin brouillonne et clivante. Loin des tactiques parisiennes, nous attendons du gouvernement et des députés qu’ils accompagnent les élus locaux face aux véritables urgences du quotidien : le pouvoir d’achat, l’adaptation au réchauffement climatique, la lutte contre les insécurités. À Lyon, nous agissons chaque jour concrètement sur ces sujets », explique Grégory Doucet. Pour le maire de Lyon, ce texte « remet en question l’existence même des mairies d’arrondissement, sans clarifier leurs compétences » et « rompt le lien démocratique entre les conseils d’arrondissement et le conseil municipal, car aucun mécanisme n’est prévu pour garantir la représentation des arrondissements à la Ville ».
Ce seront trois scrutins qui devront être organisés le même jour. Il faudra donc trouver assez d’assesseurs et de personnes pour dépouiller les bulletins de votes, une mission qui semble difficilement réalisable. « Une réforme de cette ampleur ne peut pas être menée dans la précipitation. Elle appelle un travail sérieux, une réelle concertation et une vision partagée pour renforcer notre démocratie, pas l’affaiblir », conclut Grégory Doucet.