Pour l’avant dernier rendez-vous politique de la saison et après avoir invité des candidats à la députation, Frédéric Duval a choisi cette fois, d’inviter des députés élus et en l’occurrence en ce samedi 2 juillet, il a choisit d’inviter Anne Brugnera, députée de la majorité présidentielle, réélue pour un second mandat dans la 4e circonscription du Rhône.
Au cours de cet entretien, après avoir fait réagir son invitée sur l’actualité de la semaine, notamment en matière de culture, à propos de la querelle entre la mairie de Lyon et la région sur la baisse de certaines subventions, Anne Brugnera connait bien ces sujets puisqu’elle est à la commission culture, éducation et média.
Ce que j’ai observé récemment, c’est effectivement des annonces de baisses conséquentes de subventions de la part de Laurent Wauquiez, pour les institutions lyonnaises et métropolitaines, des baisses très soudaines. Ca ressemble beaucoup au fait du prince ! Sur ce, le maire de Lyon a réagit, et là deuxième surprise, avec une politique un peu contradictoire, car lui aussi, de la même façon, a décidé de baisser certaines subventions comme celle de l’opéra de Lyon : je déplore la méthode ! Là, ce que j’entends, d’un côté comme de l’autre, c’est l’absence de dialogue, il y a des décisions extrêmement brutales, et cela donne l’impression d’un combat de coq sur le dos des instituions culturelles qui sont quand même très menacées ».
Anne Brugnera a réagit aussi à propos de la fête des lumières et de la disparition du club des partenaires.
Dans la seconde partie de l’entretien, Frédéric Duval nous emmène à Paris, à la découverte de l’assemblée nationale pour connaître les coulisses et comprendre le rôle et le fonctionnement du palais Bourbon.
Anne Brugnera en a profité pour rappeler les 3 missions d’un député : faire des lois, contrôler le gouvernement, et être le trait d’union entre la circonscription et l’assemblée nationale, une mission qui lui tient particulièrement à coeur. Frédéric Duval en a profité pour interroger son invitée sur sa perception de revenir dans une assemblée qui a profondément changé, avec un front anti-majorité présidentielle aussi conséquent.
« Le président de la République en France n’a pas les pouvoirs absolus : la preuve, lorsque l’assemblée n’est pas en place, on ne vote pas de budget, on ne met pas en place de lois. On attend que l’assemblée soit en place pour voter une loi sur le pouvoir d’achat, ce n’est pas vrai que le président décide de tout ! »
Anne Brugnera a ensuite exposé les sujets qui lui tiennent à coeur et pour lesquels elle va travailler pendant les 5 prochaines années. Elle est également revenue sur le rôle du service public et le projet de suppression de la redevance de l’audiovisuel public.
Enfin de la dernière partie de l’émission, Anne Brugnera nous a présenté sa circonscription qui comprend le 6e arr, l’est du 3e arr et une partie du 8e arr de Lyon, une circonscription qui va du parc de la tête d’or jusqu’à Mermoz, qui représente bien toute la diversité de notre population.
Frédéric Duval en a profité pour interroger son invitée sur les sujets de sécurité, notamment dans sa circonscription. Anne Brugnera insiste pour avoir de la vidéo surveillance.
« J’aimerai que le maire de Lyon ait une action forte en la matière, parce que la sécurité, C’est une coproduction ! Il y a la police nationale, il y a la police municipale, et on ne peut pas se passer de la mairie de Lyon. La mairie de Lyon ne peut pas tout faire, mais le maire de Lyon peut au moins avoir un discours volontaire, ce qu’il n’a pas, et mettre des moyens municipaux et sur la vidéo surveillance, maintenant je le crois désormais, je pense qu’il y a là, un frein idéologique qui n’est pas assumé : je le regrette, et je ne lâcherai pas ce sujet. »
Retrouvez ci-dessous en podcast l’intégralité de l’entretien d’Anne Brugnera :