LYON 1ère

BIODIVER’CITÉ : LE PROJET D’UN POTAGER URBAIN ET BIO À LYON

Emmanuel Rivals

Emmanuel Rivals

Crédit photo : Biodiver’cité

Au coeur de Lyon, Jacques Siefert projette d’installer un potager bio-intensif. Invité sur le Grand Direct ce 12 avril, il nous en dit plus sur le développement de ce futur jardin.

L’implantation d’un jardin bio-maraîcher bio-intensif dans un but de production, de commercialisation, d’insertion et de formation des jeunes exclus du système scolaire et professionnel. Un projet né en octobre, avec la rencontre d’Arc-en-ciel France, une association qui contribue au développement durable de la société, et l’idée de Jacques Siefert. « C’était mon projet de fin d’études. Je voulais produire des légumes en ville avec des jeunes qui n’ont ni de formation, ni d’emploi. »

Une production qui se veut « intensive, mais dans le respect de la nature. » Pour lui, l’idée est de retrouver un « contact avec la nature, avec la terre. » Jacques Siefert a grandi dans la campagne et il connaît l’importance de cette relation entre l’humain et la terre. « C’est un moyen d’apaisement, un moyen de reprendre confiance en soi. Passer d’une semence à un légume et puis en une somme en euros. » Partir de rien et récolter quelque chose, un bon moyen de se rendre compte de « tout ce qui est possible de faire soi-même. »

Un projet qui va s’implanter à la Duchère

Déjà installé dans le septième arrondissement de Lyon, son futur projet se tourne vers le quartier de la Duchère. Pour le moment, « ils finissent la construction des bacs. » Mais il l’assure, de la terre aux légumes, le local sera de mise. « On utilise des matériaux locaux. On a du substrat de champignon qui vient de Saint-Fons, la terre vient de déchets végétaux lyonnais.« 

Les premières graines devraient être mises en terre d’ici la mi-mai. « Salade, tomate, oignon, courgette, en fait de quoi faire des ratatouilles ! » Les légumes seront divers et variés, mais aussi originaux. « Les tomates seront de toutes les couleurs, la courgette pourrait bien être jaune et ronde. » Mais toujours de qualité. « Nous allons limiter l’irrigation pour obtenir des produits plus concentrés, avec une meilleure saveur.« 

Les légumes seront ensuite vendus, une fois par semaine dès la mi-juillet, à Jean Macé, non loin de la gare. « Nous les vendrons en fin de journées, pour que tout le monde puisse venir après leur journée de travail. » En ce qui concerne les prix, il souhaite « vendre ses produits à des prix similaires à ceux que proposent les grandes surfaces. » À terme, le but est de rémunérer les jeunes, via des CDD, et de devenir « financièrement pérenne.« 

Un projet notamment soutenu par Harmonie Mutuelle, les entreprises irrijardin Ecully ou encore Ronalpia.