LYON 1ère

Procès : six hommes devant la cour d’assises à Lyon après le braquage d’un fourgon en Suisse

victoire dubust

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Le procès de six hommes interpellés en 2017 après le braquage d’un fourgon en Suisse s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises à Lyon.

6 jours de procès pour la cour d’assisses à Lyon. Plus de six ans après les faits, les auteurs présumés d’un braquage en Suisse vont être jugés. Interpellés en 2017, les six hommes sont accusés d’avoir braqué un fourgon, représentant un butin record de plus de 40 millions de francs suisses, soit plus de 42 millions d’euros. Ils doivent notamment répondre de « vol en bande organisée avec arme » et « enlèvement et séquestration » de deux convoyeurs de fonds. Trois autres accusés sont en fuite et sous mandat d’arrêt.

Un braquage qui remonte de 2017

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 23 au 24 mai 2017, dans le canton de Vaud, entre Genève et Lausanne. Le fourgon de la société Loomis a été intercepté par des individus armés de fusils d’assaut et cagoulés. Les convoyeurs ont été menacés, ligotés et emmenés dans le coffre de deux voitures. Ceux-ci ont été retrouvés indemnes près de Divonne-les-Bains.  Après avoir pris le volant du fourgon, les braqueurs ont vidé le véhicule et l’ont incendié, à quelques kilomètres, de l’autre côté de la frontière franco-suisse.

Originaires pour la plupart de la région lyonnaise, les malfaiteurs ont été interpellés dans une villa près d’Annecy, en Haute-Savoie quelques heures seulement après l’attaque. Cette villa était considérée auparavant comme une possible base de repli par la brigade antigang. Six hommes ont été arrêtés en possession du butin, constitué de billets de banques, mais également de quatre lingots d’or et plusieurs milliers de pierres précieuses. La valeur a été évaluée à plus de 40 millions de francs suisses. Cinq fusils d’assaut et différents accessoires utilisés pour le braquage ont été également retrouvés.

Deux des braqueurs sont déjà connus de la justice. Ils ont été condamnés à Genève en 2013 à des peines de cinq et sept ans d’emprisonnement pour « brigandage ». Un troisième a également été condamné en France pour des faits similaires.

Un procès renvoyé à deux reprises

Le procès avait connu auparavant deux renvois. Prévu en novembre 2021, il avait été renvoyé après qu’un des accusés eût contracté le Covid. Puis repoussé en janvier 2023, la cour avait décidé de renvoyer le procès une nouvelle fois. Un mandat d’arrêt avait été émis contre les absents en fuite. 

Les accusés encourent une peine maximale de trente ans de réclusion criminelle et la réclusion criminelle à perpétuité pour ceux en état de récidive légale.