Il y a quatre ans, une femme enceinte et sa fille perdaient la vie dans l’incendie de leur appartement situé route de Vienne, dans le 8e arrondissement de Lyon. Ce jeudi, s’ouvre pour sept jours le procès des gérants de la boulangerie, accusés d’être les commanditaires.
Après quatre ans d’enquête, le procès des accusés responsables de la mort d’une mère enceinte et de sa fille dans leur appartement situé routes de Vienne, dans le 8e arrondissement de Lyon, va s’ouvrir ce jeudi 16 février. Accusé d’avoir commandité la mise à feu de leur commerce, l’enquête révèle une tentative d’escroquerie à l’assurance. Escroquerie que les gérants de la boulangerie contestent.
Un feu d’une rare violence
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 9 au 10 février 2019. Il est environ 20h30 lorsqu’un homme, désigné comme le gérant selon les témoins, quitte la boulangerie en feu. L’incendie, d’une rare violence, s’étend rapidement dans tout le rez-de-chaussée et cause une forte explosion avant de gagner le premier étage où vit une femme enceinte de 8 mois, son mari et leur fille de 4 ans. Seul le père de famille survivra aux flammes en sautant par la fenêtre.
L’intervention de 75 pompiers et de 27 véhicules viendra à bout des flammes, après une heure de lutte.
Escroquerie à l’assurance
Rapidement identifié par la Police Judiciaire de Lyon, l’incendiaire présumé avait fui en Tunisie, dans son pays d’origine, où il a été arrêté et condamné à 15 ans de prison. Le ministère public avait fait appel de cette décision, à la suite de quoi il sera également jugé en France.
Très vite l’enquête s’est orientée vers la piste criminelle sur fonds d’escroquerie à l’assurance. Comme les deux autres accusés placés en détention provisoire, l’incendiaire conteste ces faits et assure ne rien avoir prémédité.
Le procès s’ouvre ce jeudi 16 février pour une durée de 7 jours où 45 personnes seront appelées a témoigner à la barre.