LYON 1ère

À Lyon, la végétalisation de La Part-Dieu comme réponse au dérèglement climatique

Valentine Graff

Valentine Graff

Ce jeudi 24 juillet, la Ville et la Métropole de Lyon ont convié la presse à une balade dans le quartier de La Part-Dieu. Objectif : dresser un état des lieux des transformations en cours pour adapter ce quartier emblématique au changement climatique.

Le choix de cette date n’est pas anodin. Le 24 juillet marque le Jour du Dépassement : à partir de ce jour, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en un an. Un symbole fort pour rappeler que l’action locale compte face à une urgence globale. En présence du maire de Lyon, Grégory Doucet, et du président de la Métropole, Bruno Bernard, cette visite s’inscrivait dans un contexte climatique alarmant.

La Part-Dieu, un quartier symbole du béton et de la chaleur

Deuxième plus grand quartier d’affaires de France après La Défense, La Part-Dieu a longtemps été associée à ses tours de bureaux, ses grands axes bitumés et une chaleur étouffante en été. Un constat d’autant plus alarmant que la température moyenne à Lyon a déjà augmenté de 2,4 °C depuis les années 1960, et que les épisodes de canicule se multiplient.

« Le réchauffement climatique est de plus en plus difficile à supporter, notamment pour les personnes les plus
vulnérables », a rappelé le maire de Lyon, Grégory Doucet, lors de la visite. Pour Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, le constat est clair : « Nous savons que le phénomène de réchauffement climatique va continuer, voire s’accélérer, alors il nous faut rapidement adapter la ville. »

7 hectares repris au bitume : la nature reprend ses droits

Face à l’urgence climatique, la Ville et la Métropole ont engagé une vaste politique de revégétalisation du quartier. 7 hectares d’espaces auparavant bitumés sont en cours de transformation. Arbres plantés, voiries végétalisées, cours d’écoles repensées : l’objectif est de réintroduire massivement la nature en ville.

Parmi les projets phares attendus d’ici fin 2025 :

  • Le Bois de la Part-Dieu, un nouvel espace public de 1,2 hectare, avec 143 arbres, 2 395 arbustes et plus de 16 000 plantes vivaces ;
  • La transformation de la place Béraudier, dont l’inauguration est prévue pour la rentrée scolaire 2025 ;
  • La requalification de la place des Martyrs de la Résistance, ancien parking devenu jardin public, avec plus de 42 % de surface végétale supplémentaire, tables de pique-nique, jeux pour enfants et pelouses en libre accès. Ouverture prévue à l’automne 2025.

« L’effet de contraste est assez énorme… On n’a même plus envie de l’appeler « place des Martyrs », mais bien le jardin », a confié Bruno Bernard.

Un objectif clair : 30 hectares végétalisés d’ici 2026

La municipalité ne compte pas s’arrêter là. D’ici la fin du mandat en 2026, 30 hectares de bitume devraient être reconvertis en espaces de nature à travers la ville. Grégory Doucet projette déjà au-delà : « Cette adaptation ne doit pas s’arrêter là. Nous avons encore plusieurs projets à mettre en œuvre, notamment sur la rive droite du Rhône, où nous prévoyons de récupérer 3 hectares de nature sur d’anciennes voies circulées. »

Ce futur espace permettra de rafraîchir la Presqu’île et de réinventer des lieux publics aujourd’hui dominés par la voiture, en les transformant en espaces de vie et de détente.