LYON 1ère

REMISE DU PRIX LUMIÈRE À TIM BURTON : « JE N’AI JAMAIS RESSENTI AUTANT D’AMOUR QUE CE SOIR »

Laura Nodari

Laura Nodari

Ce vendredi soir, le réalisateur américain, Tim Burton, a reçu, ému aux larmes, le 14e prix Lumière face au public lyonnais déchaîné.

Après Jane Campion, c’est au tour du réalisateur à l’univers fantastique, gothique et poétique de recevoir cette consécration lyonnaise qui récompense l’ensemble de sa carrière.

Avec Beetlejuice (1988), Batman (1989), Edward aux mains d’argent (1990), Ed Wood (1994), Mars Attacks! (1996), Sleepy Hollow (1999), Big Fish (2003), Charlie et la chocolaterie (2005), Alice au pays des merveilles (2010) ou encore Miss Peregrine et les Enfants particuliers (2016) et Dumbo (2019) plus récemment, le cinéaste a su créer son propre univers à la renommée internationale.

Pour le célébrer de nombreuses personnalités étaient réunies à l’Amphithéâtre 3000 à la Cité Internationale. Parmi elles, on a pu y voir Claude Lelouch, Vincent Lindon, Danièle Thompson, Lucien Jean-Baptiste, Vincent Perez, Anne Le Ny, Delphine Gleize, Karine Silla, Tony Garlif, Jean-Paul Rappeneau, Vincent Macaigne, Lucas Belvaux, Vincent Dedienne, Raphaël Personnaz, Phillipe Le Guay, Michèle Laroque, Monica Bellucci, ou encore Imany.

La soirée était orchestrée par le directeur du Festival Lumière Thierry Frémaux qui a tenu à montrer à Tim Burton quelques films de cinquante secondes signés Lumière pour lui présenter la ville du cinématographe. Parmi 1500 films, Thierry Frémaux a bien sûr choisi de projeter Sortie d’usine mais encore des films en clin d’œil à Tim Burton tels que des films tournés à Londres, puisque Tim Burton vit dans cette capitale anglaise, un film ayant pour sujet « le squelette joyeux » et enfin un autre des éléphants pour ravir le réalisateur de Dumbo.

Cela a été l’occasion d’honorer un autre invité du festival : Claude Lelouch qui fête ses 60 ans de carrière et qui avait d’ailleurs retourné à sa manière un des films des frères Lumière : Le Baiser, en 1995.

Un autre invité de la cérémonie a ensuite fait un discours : Vincent Lindon. « Je fais long car je n’ai pas le talent de faire court » : l’acteur français a ainsi honoré Tim Burton et le cinéma en général en réinvestissant des citations des grands noms du septième art qui concordent à expliciter le cinéma du réalisateur américain.

Puis après ces mots, le lauréat du Prix Lumière a été félicité en musique notamment par Vincent Dedienne avec humour qui a revu une chanson de Brassens en adaptant les paroles à l’œuvre de Tim Burton dont le titre est « Papa Maman » qu’il a introduit en disant : « Tim Burton ne doit pas savoir qui je suis ». Mais on a aussi pu entendre Imany sur le titre Day-o issu de la bande-originale du film Beetlejuice.

Mais le festival a aussi été l’occasion de revoir des scènes cultes des films de Tim Burton mais aussi des images inédites sur grand écran de la prochaine création de Tim Burton : la série Mercredi qui sortira sur Netflix.

Enfin, avant que Tim Burton ne se soit vu récompensé du Prix Lumière remis entre ses mains par Monica Bellucci, Irène Jacob, présidente du Festival Lumière, est venue exprimer à tous les raisons de ce choix de lauréat du prix dont « les rêves et cauchemars repoussent les murs » et sont à l’origine d’un « cinéma visionnaire » dont l’imaginaire « devient notre réalité ».

Tim Burton a été touché au cœur par ce prix et l’accueil du public lyonnais, proclamant : « je n’ai jamais ressenti autant d’amour que ce soir ».