Battant des records de précocité, Naïs Pirollet compte bien aller chercher la victoire, lundi 23 janvier prochain, lors de la finale du Bocuse d’Or à Lyon et ainsi succéder à Davy Tissot. Sa présence à la tête de l’équipe est une nouveauté puisque c’est la première fois qu’une femme représentera la France.
« C’est un nouveau visage qui arrive comme un ovni au dessus de tout et qui chamboule tout », se félicite le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui finance à hauteur de 130 000 euros la Team France et sa représentante, Naïs Pirollet, lors de la finale du prestigieux concours de gastronomie, le Bocuse d’Or, ce lundi 23 janvier.
Prodige de la gastronomie
Encore inconnue du grand public, la jeune cheffe de 25 ans impressionne par l’aspect précoce de son talent. Diplômé de l’institut Paul Bocuse en 2017, elle finit majeur de sa promotion à seulement 20 ans, elle qui s’est habitué à être souvent la seule femme dans un milieu d’hommes. « Le fait que je sois une femme n’a jamais été une question. Le milieu évolue. Il y a de plus en plus de femmes dans les commis. Le concours à aussi la volonté de mettre en avant les femmes cheffes. Maintenant ça prend du temps. Le changement prend toujours du temps. Mais on est là. On a notre place. On est accepté, alors allons-y ! », se réjouit Naïs.
Une équipe jeune mais talentueuse
Si l’équipe composée par Naïs est à son image, jeune, elle n’en est pas moins talentueuse à l’instar de son commis, Cole Millard, élu meilleur commis de France. Entouré également de son cousin, Tom Calazel, la cheffe entend faire de cette finale « une histoire de famille », sans oublier ses deux « hommes invisibles » que sont Luc Laval et Matéo Rossi.
Convaincu que la victoire passe par un bon entourage. Naïs s’est aussi tournée vers l’expérience, à l’image de son coach, le chef étoilé Edouard Loubet, qu’elle considère comme « sa prise au monde réel ». Soucieuse de bien faire, Naïs rend également visite à de nombreux chefs qui forment la grande diversité de la gastronomie française. Parmi eux, on peut noter la cheffe triplement étoilée Anne-Sophie Pic.
Un concours long de 5H30
Divisée en deux parties, la première épreuve nommée « feed the kid » vise à préparer un menu enfant en travaillant la courge autour d’une entrée froide, d’un plat chaud et d’un dessert, en 15 exemplaires. « La gastronomie permet aussi d’éduquer les plus petits et les modeler pour plus tard », explique Naïs. La finale se termine enfin par l’épreuve dite du « plateau » qui verra à l’honneur la lotte ainsi que trois garnitures et les sauces.
Seule femme et benjamine du concours, Naïs Pirollet tentera lundi de devenir la deuxième femme à obtenir le Bocuse d’Or, après la luxembourgeoise Léa Linster en 1989.