LYON 1ère

LYON : LA CITÉ INTERNATIONALE DE LA GASTRONOMIE MET À L’HONNEUR LA CUISINE JAPONAISE

Ambre Xerri

Ambre Xerri

Du 3 février au 5 mars, la Cité internationale de la gastronomie de Lyon met à l’honneur l’art culinaire japonais avec l’exposition Washoku. L’occasion de découvrir la cuisine traditionnelle nippone dans tout ce qu’elle a de plus raffiné.

Après un démarrage lent, la Cité internationale de la gastronomie signe un retour en force avec Washoku, une exposition inédite autour de la cuisine japonaise. Pendant un mois, l’art culinaire nippon promet d’être mis à l’honneur. Au menu ? Dégustation de saké, conférences, concerts et ateliers gratuits. Mais ce n’est pas tout ! Une exposition-boutique est également accessible aux horaires d’ouverture du site. Dans un décor traditionnel japonais à base de bois, de bambou et de cuivre coloré, cette épicerie fine éphémère propose une grande variété de produits directement importés du pays au soleil levant. On y trouve du thé, des sauces soja, des bonbons au matcha, du vinaigre buvable, des ramen, du tofu mariné, mais aussi de la vaisselle et des couteaux de cuisine. En somme, tous les produits et ustensiles utilisés dans la cuisine traditionnelle japonaise.

Le Washoku au patrimoine de l’Unesco

Le Washoku, désigné comme un ensemble de pratiques sociales basé sur la connaissance et le savoir-faire lié à la préparation de mets, a été classé au patrimoine de l’Unesco en 2013. Associé à un principe de respect de la nature et à l’utilisation de ressources naturelles, il est principalement mis en avant au moment du Nouvel an, célébré du 1er au 3 janvier, qui demeure l’événement le plus important de l’année au Japon. Un art culinaire traditionnel qui, malgré la multiplication de restaurants japonais dans les métropoles françaises, reste encore méconnu.

De ce constat, est née l’idée d’organiser le mois de la diversité de la cuisine japonaise. À l’initiative de ce projet, on trouve le consulat du Japon et la métropole de Lyon. Initialement prévu en octobre 2020, l’événement a dû être reporté en raison de la pandémie qui a paralysé de nombreux secteurs – celui de la culture figurant parmi les plus touchés.

Chefs étoilés et pâtissier

Un mal pour un bien peut-être, puisque cette édition a été enrichie de nouveaux partenaires, et plus particulièrement de chefs lyonnais et japonais qui interviendront autour de quatre thématiques :  « une alimentation japonaise saine et généreuse», «des terroirs uniques pour une diversité de mets », « de la vaisselle et des ustensiles pour sublimer les couleurs du Washoku» et «sur les plaisirs du saké ».

Le 9 février, le chef triplement étoilé Régis Marcon proposera des recettes utilisant des ingrédients japonais sains et présentera ses idées pour des fusions culinaires franco-japonaises. La semaine suivante, ce sera au tour du chef pâtissier-chocolatier Sébastien Bouillet de relever le défi d’élaborer de nouvelles créations à partir d’ingrédients japonais qui lui sont inconnus. Plusieurs chefs japonais participeront également à Washoku. C’est le cas de Tsuyoshi Arai, chef étoilé du 14 février dans le Vieux-Lyon, qui ouvrira le bal le 5 février avec une conférence lors de laquelle il prodiguera ses conseils pour utiliser des ingrédients japonais dans la cuisine française. En plus des produits de la boutique éphémère, des bentos, préparés spécialement pour l’exposition par des cuisiniers lyonnais, seront servis au prix de 14€ tous les jeudis soir.

Washoku, un moyen de relancer la Cité de la gastronomie

Longtemps boudée par le public, la Cité internationale de la gastronomie commence tout juste à voir son nombre de visiteurs augmenter. « En plus de permettre aux lyonnais de découvrir gratuitement la culture culinaire japonaise, Washoku est aussi une façon pour la cité de la gastronomie d’attirer un nouveau public », explique Jérémy Camus, vice-président de la métropole délégué à l’Agriculture et à l’Alimentation. Après Washoku, le tandem métropole-cité internationale de la gastronomie prévoit d’organiser de nouvelles expositions, toujours tournées vers l’international, dans l’objectif de faire de la cité de la gastronomie l’épicentre de la diversité culinaire en France.