Bonne nouvelle pour les amateurs de musique. Jeudi dernier, le premier ministre a annoncé la fin des limitations de jauges dans les établissements recevant du public à partir du 2 février 2022. Elles étaient jusqu’à présent de 2 000 à l’intérieur et 5 000 à l’extérieur. Et dans un deuxième temps, les concerts debout pourront reprendre le 16 février. Thierry Pilat, directeur général de la Halle Tony Garnier, se réjouit de ces annonces.
Lyon 1ère : Êtes-vous soulagé de ces annonces ?
Thierry Pilat : Nous sommes très satisfaits d’avoir enfin des perspectives d’avenir. Nous avons déjà dû reporter tous les concerts de début d’année. Par un effet domino, d’autres ne peuvent également pas avoir lieu tout de suite. Cela se répercute plus loin sur la saison et pose pas mal de problèmes logistiques ou de calendrier. Quoi qu’il en soit, nous sommes très contents de pouvoir y voir plus clair. Le manque de perspective est une des grandes difficultés de la pandémie. Avec ces annonces, nous avons déjà un peu plus de visibilité.
Craigniez-vous d’avoir perdu une partie du public ?
Depuis le mois de septembre, nous avons pu recommencer à organiser des concerts. Nous commencions enfin à retrouver une confiance du public qui achetait de nouveau des places de spectacles. Maintenant, il faut un certain temps pour que les habitudes reviennent. D’un côté, il y a un public fan toujours prêt à venir peu importe les conditions. De l’autre, un public moins régulier qui a perdu l’habitude de sortir le soir. C’est tout l’enjeu de l’avenir pour le spectacle : retrouver un rythme régulier, une confiance suffisante, des habitudes d’achats et de consommation culturel. Un enjeu selon moi davantage sociétal que sanitaire.
Comment va s’organiser cette reprise ?
Nous ne sommes pas inquiets. Nous savons gérer le public, que ce soit le contrôle du pass sanitaire ou vaccinal. En terme d’accueil, le contrôle des pass ne nous pose pas de problème supplémentaire. En revanche, c’est problématique pour les personnes démunies de pass qui souhaiteraient assister aux spectacles. Des pertes de billetterie et de spectateurs liées au pass vaccinal sont à prévoir. Toutefois, nous avons déjà prouvé à travers le concert test et tous les autres concerts organisés depuis le mois de septembre que les salles de concerts ne sont pas des lieux de contaminations. Elles sont très grandes et aérées. Si le public joue le jeu du masque, nous arriverons à gérer.
