L’application Umay est une avancée pour la sécurité dans les transports et contre le harcèlement de rue. C’est la promesse de Sytral Mobilités avec ce nouveau dispositif. Concrètement, des safebus et safeplace ont été créées.
C’est la nouveauté du réseau TCL en cette Journée internationale des droits des femmes. L’application de référence contre le harcèlement de rue, Umay, s’étend à Lyon. Les objectifs, pour le Sytral, sont de continuer de lutter contre les agressions verbales et/ou physique de rue ainsi que de garantir davantage de sécurité dans les transports en commun. En 2024, d’après Statista, 82% des jeunes femmes de 15-24 ans ont déjà été sifflées dans la rue et 61% des 35-44 ans ont déjà été agressées verbalement.
D’après Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilité, « cette nouvelle application vient compléter les mesures actuelles telles que la descente à la demande ». Concrètement, plusieurs options sont disponibles pour les victimes : activer leur géolocalisation pendant un temps donner pour leurs prochains ou se réfugier dans des safeplace ou safebus. A noter que des signalements de lieux sont aussi possibles.
Un nouveau réseau de safebus
Le réseau TCL devient le premier réseau de mobilité de France à convertir ses bus en refuges. Pour l’heure, seuls les bus de la ligne C sont concernés mais d’ici fin 2024, l’ensemble des 1 000 bus du réseau le sera. Par conséquent, 2 000 agents et chauffeurs ont été formés.
« Pour nous au sein des bus, c’est être capable d’accueillir les victimes de violences ou de harcèlement avec une structure verbale claire qui ne nous empêche de continuer notre métier, c’est-à-dire de conduire en situation urbaine », témoigne Arnaud, chauffeur de bus depuis 24 ans. Ajoutant « on sait réagir en tant qu’humains, que père, mari, fils et ami mais la formation permet de restructurer ». Les expressions-clés comme « je vous crois » sont primordiales dans ce dispositif.
Par ailleurs, si l’agression a lieu dans le bus, les chauffeurs dispose de trois boutons d’appel d’urgence, en fonction du degré d’urgence, qui contacteront des équipes de sécurité. Ces dernières mettraient environ dix minutes à arriver sur les lieux pour prendre en charge la victime et lui indiquer, par la suite, les démarches et les organismes à contacter.
Le développement de safeplace
En parallèle de la création de ces safebus et du dispositif Angela, des safesplaces sont référencées pour accueillir les victimes ou potentielles victimes d’agression. Il y en a 50 à l’heure actuelle dont les cinq agences TCL et d’autres commerces, également formés. D’ailleurs, Sytral Mobilités et Umay ont établi des partenariats, entre autres, avec Monoprix et la Française des jeux afin d’ouvrir davantage de lieux refuge.