Ce jeudi 17 juillet, la Cour d’appel de Paris a ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais pro-palestinien, condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 pour complicité dans l’assassinat de diplomates israélien et américain à Paris.
Considéré comme l’un des plus anciens détenus de France, Georges Ibrahim Abdallah, aujourd’hui âgé de 74 ans, sera libéré le 25 juillet prochain. La décision a été rendue en son absence, alors qu’il est incarcéré à la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées.
Ancien membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), il avait été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984. En 1987, il avait été reconnu coupable de complicité dans les assassinats de Charles R. Ray, attaché militaire de l’ambassade des États-Unis en France, et de Yacov Barsimantov, conseiller à l’ambassade d’Israël.
Bien qu’il soit théoriquement libérable depuis plus de 25 ans, sa sortie de prison avait été systématiquement bloquée, notamment sous la pression des autorités américaines.
Une libération sous condition
La Cour d’appel a estimé que sa détention était devenue « disproportionnée » au regard des faits pour lesquels il avait été condamné. Sa libération est toutefois assortie d’une condition : il devra quitter le territoire français.
Selon les éléments disponibles, Georges Ibrahim Abdallah devrait être conduit sous escorte jusqu’à l’aéroport de Tarbes, puis transféré à Roissy, d’où il embarquera pour Beyrouth. Le Liban, qui réclamait son retour depuis de nombreuses années, prendra en charge son rapatriement.