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Tourisme : Lyon ne cesse de gagner en popularité

Valentine Graff

Valentine Graff

Ce mercredi 2 juillet, la Métropole de Lyon dressait le bilan touristique de l’année écoulée. Et le constat est clair : la capitale des Gaules attire toujours plus de visiteurs, venus de France et d’ailleurs, séduits par sa gastronomie, ses événements d’envergure et sa capacité à se réinventer.

La métropole de Lyon confirme son statut de destination touristique européenne incontournable. En 2024, la métropole a enregistré près de 9,6 millions de nuitées marchandes, soit une hausse de 11 % par rapport à 2019. Cette dynamique exceptionnelle est le fruit d’une stratégie ambitieuse portée par la Métropole de Lyon et ses partenaires, qui allient attractivité, durabilité et innovation. « Nous avons réussi le pari d’accueillir plus et d’accueillir mieux, se félicite Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Le tourisme se porte très bien à Lyon. »

Ce qui frappe aujourd’hui, c’est la transformation du profil des séjours : Lyon n’est plus seulement une ville-étape, mais une véritable destination de week-end prolongé, voire de séjour. En 2024, la durée moyenne des séjours reste stable à 3,8 jours, mais les séjours de 3 à 7 jours progressent nettement, au détriment des courts séjours.

Avec 99 % de visiteurs satisfaits et 94 % prêts à revenir, la ville charme toujours autant. Sa gastronomie (motif principal de visite pour 35 % des touristes) reste un atout majeur, au même titre qu’une offre culturelle, événementielle et commerciale qui ne cesse de s’étoffer.

La part de visiteurs étrangers s’élève à 32 % en 2024, en nette hausse par rapport à 2012 (+10 points). Parmi eux, on retrouve principalement des Suisses, Allemands, Belges, Britanniques, mais aussi un nombre croissant d’Américains.

Un pilier solide : le tourisme d’affaires

L’autre force motrice du tourisme lyonnais demeure le tourisme d’affaires, avec 220 événements professionnels accueillis en 2024, représentant 261 millions d’euros de retombées économiques. Lyon se positionne désormais à la 2e place nationale (derrière Paris) pour l’accueil de congrès scientifiques et 38e au niveau européen, à égalité avec Florence. Un congressiste international dépense en moyenne 385 €/jour.

Le tourisme de grand concert : un nouvel atout inattendu

Phénomène plus récent mais tout aussi marquant : l’essor du tourisme musical. Des concerts d’artistes internationaux comme Taylor Swift ou Imagine Dragons (attendu le 3 juillet à la LDLC Arena) attirent des spectateurs venus parfois de très loin, y compris d’Amérique du Nord, qui prolongent leur séjour pour explorer la ville. « C’est un phénomène nouveau. Certains Américains viennent voir un concert ici car cela leur revient moins cher qu’aux États-Unis… et ils en profitent pour visiter Lyon », raconte Hélène Duvivier, vice-présidente de la Métropole déléguée au tourisme.

Cette nouvelle forme de tourisme événementiel, renforcée par des infrastructures modernes comme la LDLC Arena, bénéficie directement aux secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et plus largement à l’économie locale. Elle se combine à un tourisme sportif en pleine expansion, porté notamment par l’accueil des demi-finales du Top 14 ou les effets indirects des Jeux Olympiques.

Malgré ces résultats encourageants, Robert Revat, président d’ONLYLYON Tourisme, appelle à ne pas relâcher les efforts : « Il est essentiel de continuer à allonger la durée des séjours à Lyon. Pour y parvenir, nous devons inciter les touristes à découvrir également les alentours de la métropole, pour leur offrir des moments de respiration. C’est tout le sens de nos partenariats, comme celui avec Destination Beaujolais. »

Autre enjeu majeur pour les années à venir : l’adaptation au changement climatique. Robert Revat prévient : « Si les destinations urbaines ne savent pas s’ajuster à la hausse des températures, elles risquent de perdre en attractivité au profit des campagnes. »