Après une année 2024 marquée par une nette amélioration de la sécurité routière dans le Rhône, les premiers mois de 2025 laissent place à une inquiétante recrudescence des accidents mortels. La préfecture du Rhône appelle à une mobilisation générale pour arrêter cette hémorragie.
L’année dernière, les routes du département avaient enregistré une baisse encourageante de la mortalité : 52 décès, contre 57 en 2023, soit une diminution de près de 9 %. Le nombre d’accidents corporels avait également chuté de 15,3 %. Les deux-roues motorisés, souvent en première ligne, avaient même connu une baisse record de la mortalité, avec 9 morts en moins.
Mais cette amélioration aura été de courte durée.
Depuis janvier, les bilans s’assombrissent. 29 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes rhodaniennes, contre seulement 13 à la même période en 2024. Une hausse vertigineuse de 123 %. Les victimes sont majoritairement des usagers de modes de transports vulnérables (vélo, deux roues, etc.), en grande majorité des hommes. Les tranches d’âge les plus touchées sont les 18-34 ans et les plus séniors de 75 ans.
Les trois comportements à risque à l’origine de ces drames
Trois facteurs sont massivement mis en cause :
- la vitesse excessive ou inadaptée, pour 32 % des cas,
- l’alcool, pour 26 % des cas,
- les stupéfiants, pour 22 % des cas.
La Préfecture rappelle un chiffre choc : 9 morts sur 10 pourraient être évités, car elles sont liés à des fautes de comportement.
Des contrôles routiers intensifiés
Face à cette situation critique, les services de l’État intensifient leurs actions. Entre janvier et avril, plus de 37 000 contrôles routiers ont été menés dans le Rhône (vitesse, alcool, stupéfiants…), et près de 900 permis de conduire ont été suspendus. Parallèlement, 180 opérations de sensibilisation ont été déployées, notamment dans les écoles, les universités et les entreprises.
La préfecture du Rhône appelle les usagers de la route à respecter les limitations de vitesse et de cesser les comportements à risque liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants.
Elle tient enfin à rappeler que la route est un espace partagé, et qu’il est nécessaire d’adapter sa conduite à la présence de tous les usagers afin de protéger sa propre vie, mais aussi celle des autres.