14 prévenus passeront devant le tribunal correctionnel de Lyon à partir d’aujourd’hui. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison pour « escroquerie en bande organisée ».
32.000. C’est le nombre d’intérimaires concernés par le piratage des données d’Adecco. Leader mondial des agences, Adecco a été victime d’un piratage massif de données. Préjudice estimé, 1,6 millions d’euros. Pendant deux semaines, 14 prévenus vont défiler devant le tribunal correctionnel de Lyon. Les profils sont divers, d’employés jusqu’au simple stagiaire. Poursuivis pour « escroquerie en bande organisé », les prévenus encourrent jusqu’à 10 ans de prison.
Un cyber-criminel responsable
Tout commence en 2022. Une agence Adecco située à Villeurbanne porte plainte après la révélation des petits prélèvements de la part de la boite sur plusieurs dizaines d’intérimaires. Adecco se rend rapidement compte du piratage et remonte jusqu’à un stagiaire devenu alternant dans une agence du Doubs. Celui-ci a été approché par un cyber-criminel qui lui demande son identifiant et son mot de passe en échange de 15.000 euros… Somme qu’il ne verra jamais arriver sur son compte.
S’étant entouré d’une large équipe, le hacker, décrit comme disposant de « capacités intellectuelles élevées » a détourné la somme de 49,85 euros, juste sous le seuil de l’autorisation préalable. Une « modique somme », oui, mais celle-ci a été prélevée sur le compte de 32.000 intérimaires. Grâce aux données personnelles des intérimaires, les criminels parviennent à créer des faux-comptes dans le but de blanchir l’argent détourné. Déjà emprisonné pour des faits similaires, le leader du réseau, âgé de 23 ans, avait tout de même continué ses activités depuis sa cellule.